Asile: un sentiment d’injustice s’installe chez les non ukrainiens
Les résidents des centres d’accueil digèrent mal l’attribution de la protection temporaire automatique à tous les Ukrainiens arrivés en Belgique. Elvis, un Camerounais, attend une décision sur son sort depuis quatre ans.


Un vélo rose abandonné prend le soleil sous le regard vide de deux hommes qui fument assis devant un container. Autour d’eux, il n’y a que le rouge des nouvelles machines de musculation offertes par la Ville de Namur pour atténuer le gris des anciennes casernes militaires reconverties en centre d’accueil pour demandeurs d’asile. À Belgrade comme dans tous les autres centres gérés par la Croix-Rouge, des milliers de résidents tuent le temps et s’informent. La guerre en Ukraine est arrivée aux oreilles de tous, aussi vite que la décision inédite au niveau européen d’accorder une protection temporaire à tous ceux qui fuient les bombes de Vladimir Poutine. Ce mécanisme permet de décrocher en quelques semaines – du moins si l’on est bien accompagné dans les démarches – un accès au CPAS, au marché du travail et un droit de vivre un an en Belgique, droit renouvelable maximum une année en plus.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir6 Commentaires
Des sécessionistes anglophones au régime francophone de leur pays se réfugient... dans un pays francophone. Cherchez l'erreur.
"...lui rappellent sa fille et son fils restés au Cameroun". --- Tu es un courageux, toi, Elvis ! Un homme, un vrai !
Le Cameroun est loin d'être totalement en guerre! Ce sont des attaques de groupes séparatistes anglophones qui luttent pour que la majorité francophone respecte leur minorité et permette l'usage de l'anglais de manière officielle. Ceci étant dit, il avait le choix entre le Nigéria, le Tchad, la République Centrafricaine, le Gabon ou la Guinée comme pays voisins où se réfugier si nécessaire...sans oublier ce cher et grand pays démocratique et accueillant qu'est la RD du Congo ! Cet Elvis n'a rien à faire ni en Europe ni à Memphis.
Si on vous suit les Ukrainiens n'ont qu'à s'arrêter en Pologne, Roumanie ou Slovaquie
Une guerre imaginaire qui lui a permis de vivre à l'hôtel depuis des années à la charge du contribuable et on peut constater d'ailleurs à sa mine rebondie et réjouie qu'il ne souffre pas de la faim; en plus , il a le culot de comparer sa situation à celle de vrais réfugiés de guerre...