Avec «Tori et Lokita», les frères Dardenne bouleversent à nouveau Cannes
Pour leur neuvième film en compétition, Luc et Jean-Pierre Dardenne réussissent un film épuré sur deux enfants en exil en Belgique. C’est fort et bouleversant.


Pourquoi ? Pourquoi notre monde est-il à ce point fermé à l’autre ? Pourquoi l’empathie n’est-elle pas un sentiment spontanément naturel ? Pourquoi y a-t-il tant d’entraves à vivre côte à côte ? Quel genre de société soutenons-nous ? Quel monde acceptons-nous ? Pour leur neuvième film en compétition, Tori et Lokita, les frères Dardenne amènent le spectateur à ce point-là de réflexion et invitent à une rencontre en filmant sans complaisance le quotidien de deux enfants venus seuls d’Afrique et espérant vivre ensemble en Belgique. On ne peut y échapper car là, sur grand écran, le sujet n’est absolument pas théorisé, il a les traits précis d’un gamin et d’une adolescente qui ont fui seuls le Bénin. Et on sort bouleversé. Comme chaque fois dans le cinéma des Dardenne, les personnages prennent sens par le corps, les gestes, les actes.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir8 Commentaires
Superbe article ! Bravo !
BRAVO!!! Qu'est ce que les Français doivent en avoir mare des succès Belges! Dommage que les frères font des films et qu'ils ne jouent pas au foot... ce serait subliiiiiiiiiiime!
Je suis sûr que si les frères Dardenne avaient été américains, notre Hugues Dayez national aurait certainement objecté qu'il est aujourd'hui bien plus "bankable" de faire un film avec deux enfants immigrés d'Afrique plutôt qu'avec un p'tit gamin blanc qui a perdu son vélo à Seraing...
Petitjean Marie-rose, certes, mais il faut bien se rendre à l'évidence : c'est à la mode, donc c'est "bankable".
C'est en tout cas votre conviction ; attribuer cette pensée à M. Dayez me paraît pour le moins hasardeux.