Le Pacte d’excellence: ambitieux et fragile
Huit ans après son lancement, la fameuse réforme systémique de l’école va entrer dans sa phase la plus cruciale, particulièrement d’abord pour les première et deuxième primaires.


Dans un pays dont on dit si souvent qu’il n’a plus la capacité ou la volonté de mener de grands projets, l’entrée en vigueur du Pacte d’excellence lors de la rentrée scolaire du 29 août prochain est tout simplement à saluer.
Tout dans ce parcours était ambitieux et casse-gueule. Mais même les petits jeux politiques n’ont pas cherché à couler ce qui avait des allures de paquebot. Mieux, les ministres successives ont fait en sorte que ce Pacte d’excellence lancé par Joëlle Milquet arrive à bon port. Que Marie-Martine Schyns soit loyale à l’initiatrice, CDH comme elle, était logique, mais la socialiste Caroline Désir va procéder avec les mêmes convictions à sa mise en application. Les libéraux ont soutenu le processus, dans l’opposition et au pouvoir.
Il y aurait intérêt à saisir ce qui a soudé les forces politiques francophones pour tenter de rééditer une sorte d’exploit.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir9 Commentaires
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Posté par Dubois Raymond, mercredi 15 juin 2022, 9:19
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Posté par Chalet Alain, lundi 13 juin 2022, 11:13
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Posté par Houbar Arlette, dimanche 12 juin 2022, 16:59
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Posté par D L, dimanche 12 juin 2022, 16:26
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Posté par Frissen JM, dimanche 12 juin 2022, 15:22
Plus de commentairesLa ministre de l'enseignement a une capacité à s'exprimer d'une manière structurée et nuancée grâce à un enseignement de qualité géré par la bonne orientation choisie par ses parents conscients de la QUALITE de l'éducation - L' " égalité " proposée aux classes " populaires " permettra d'avoir un réservoir bon marché pour certains patrons -- Nous devrions remettre l' EFFORT au premier plan des revendications pour faire progresser les parents et les enfants -
La seule solution est de remettre au premier plan l'effort, l'étude et l'excellence. La véritable excellence, pas un adjectif honteusement accolé à un pacte qui prône surtout l'égalitarisme niais, qui en est tout le contraire et qui est en train de tout pourrir.
Monsieur Nicolas Paille, cette réforme est absurde car tous les enfants n'ont pas la même intelligence ou ne vivent pas dans le même milieu. Un enfant avec un handicap mental, et il y en a encore d'autres plus ou moins atteints, ne sera pas en mesure de suivre un enseignement en mode unique.
Abandonner l'enseignement d'élite pour les milieux les plus favorisés au profit de la la mixité sociale dans les écoles surtout à Bruxelles est la raison principale de la dégradation du centre et du Sud de la Belgique.
Ah l'égalitarisme ! C'est beau, surtout à l'école ! Un jour j'ai demandé à une dame dans le milieu formateur de WBE pourquoi on ne prenait pas exemple sur la Flandre dont les résultats sont excellents aux tests PISA plutôt que des pays qui, sociologiquement, n'ont rien à voir avec nos régions. La réponse a été claire : "car l'enseignement flamand est inégalitaire" ! Traduction : nous préférons donc un enseignement égalitaire mais médiocre à un enseignement inégalitaire mais efficace. Voilà le fin mot. C'est de l'idéologie. Le but de l'enseignement est de faire progresser chacun au maximum de ses potentialités selon ses moyens et pas de faire réussir tout le monde à n'importe quel prix sur une base de délire idéologique. Cette quasi "unanimité" sur le Pacte d'excellence n'est le fait que des politiques (et journalistes) et que des dirigeants syndicaux qui auront leur bout de gras. Peu, dans l'enseignement, pensent que nous ne sommes pas face à une nouvelle chimère dont on se rendra compte des dégâts dans 20 ans. Mais bon, "après nous les mouches" doivent se dire les responsables d'aujourd'hui qui ne le seront plus demain. Même l'école sans devoirs de Nollet a été oubliée. Ce type est toujours là et toujours aussi bête.