Attentats de Paris: les avocats d’Abrini plaident la «lâcheté rédemptrice»
S’opposant à la perpétuité requise par le ministère public français, la défense de « l’homme au chapeau » a réclamé une peine de 30 ans. Le Molenbeekois a parlé, plaident-ils, et surtout, il s’est débiné.


Quand Me Stanislas Eskenazi s’adresse solennellement à la cour pour évoquer la dureté de la détention de son client ou le fait qu’il sera rejugé (et condamné) en Belgique dans quelques mois en tant qu’« homme au chapeau », il se réfère à ce dernier en tant que « Monsieur Abrini ». Mais lorsque l’avocat s’attarde à dépeindre devant la cour sa vision de Molenbeek, en racontant ses salons de thé où l’on regarde en boucle des chaînes d’info arabophones aux propos « binaires », ses maisons étriquées où fils et filles se partagent jusque très tard la même chambre, et cette solide fraternité qui unit parfois les amis jusqu’aux bancs des tribunaux, alors son client devient « Mohamed ». Mohamed, avec le « h » appuyé, comme s’attache à le prononcer en se raclant le fond de la gorge ce Bruxellois qui connaît les tréfonds de Molenbeek comme sa poche.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Absolument scandaleux le temps, les moyens et l'argent pour juger ces salopards qui, dès le départ, ne méritent qu'une seule peine incompressible : la taule à VIE ! Pourquoi donc tant de débats et de tergiversations... ?