Diane Bernard de Fem & Law : «A la moindre crise, les droits des femmes peuvent être remis en question»
La philosophe et juriste Diane Bernard rappelle que la question du corps des femmes reste un enjeu politique majeur, partout dans le monde.


Aux États-Unis, les femmes sont désormais privées de leur droit de contrôler leur propre corps. Et cela nous concerne toutes et tous : le droit à l’avortement est fragile. La décision de la Cour suprême américaine annulant la jurisprudence Roe vs Wade est le premier retour de bâton en matière de droits des femmes, alors qu’en Belgique aussi la loi de 2018 reste limitée, comme l’analyse Diane Bernard, membre de l’association Fem & Law et professeure à l’université Saint-Louis.
La décision avait été annoncée par une fuite de documents en mai, mais nous sommes malgré tout stupéfaits aujourd’hui.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir10 Commentaires
Dans le texte; On voit aussi comment la justice est un instrument au service de certains intérêts politiques, religieux ou moraux… C'est cela la clé du problème.
"Aux États-Unis, les femmes sont désormais privées de leur droit de contrôler leur propre corps" Faux. On en discutera des limites, inévitables en société, en élaborant des lois dont on demandera ensuite aux juges d'en vérifier la constitutionalité. Pas l'inverse. Et si les textes constitutionnels sont absents, ou manquent de clarté, on votera ensuite les changement de constitution qui paraissent nécessaires. C'est comme cela la démocratie. Les femmes militantes n'ont pas raison d'invoquer une république des juges quand elles craignent qu'un vote démocratique leur soit défavorable. On ne l'a pas fait en Belgique, à juste titre.
M Mauer. Parce que une loi votee democratiquement est preferable a un arret rendu par des juges non elus.
A juste titre pourquoi ? De base, voilà exactement le genre de problème pour lequel la population a une opinion claire, et les systèmes politiques et judiciaires se noient dans des considérations qu’il conviendrait de balayer ! Tout simplement au bénéfice d’une justice saine, simple et claire !
Vous avez raison <; <ce que la Cour constitutionnelle vient seulement de rappeler c'est que la législation sur l'avortement se situe au niveau des Etats et ne fait pas partie de la Constitution et donc ne doit pas être traitée au niveau fédéral, de même par exemple que la législation concernant la condamnation à mort.