Sur le front de Kharkiv, l’artillerie ukrainienne à la peine
Distante d’une poignée de kilomètres de la Russie, Kharkiv a réussi à repousser l’envahisseur à quelques kilomètres de sa banlieue. Mais les bombes continuent de pleuvoir chaque jour sur la ville, au grand dam d’une armée ukrainienne sous-équipée.

Les détonations d’artillerie ont beau tonner à seulement une poignée de kilomètres, le major Maxim, 28 ans, ne bouge pas un cil. Stationné depuis plusieurs semaines au « point zéro » du nord de Kharkiv, la dernière position avant les troupes russes, le jeune officier en a vu d’autres. « On se fait pilonner tous les jours. Alors pour que l’on ait peur, il faut vraiment que ça tombe tout proche », explique-t-il d’un air las. Autour de lui, le paysage donne un aperçu du déluge de feu sous lequel son bataillon s’est habitué à vivre ; ici, une imposante bâtisse de trois étages a été pulvérisée ; là, d’immenses cratères d’obus trouent le sol ; trente mètres plus loin, un restaurant champêtre, ravagé par les bombes, exhale une forte odeur de chair en décomposition. Sous le dur soleil estival, une tranchée serpente au milieu des ruines et des odeurs pestilentielles. La cinquantaine de soldats stationnés à l’intérieur du ruban de terre ont les nerfs à vif et les traits tirés.

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