Pourquoi Nethys relance Pub

Le groupe liégeois Nethys (Voo, BeTv, Resa...) continue ses emplettes dans le secteur des médias. Après avoir racheté les éditions de L’Avenir, investi dans DH Radio (dont il est sorti) et dans M Belgique (ex-Marianne Belgique), il a décidé de redonner vie au magazine professionnel PUB. Ce mensuel, spécialisé dans la couverture de tout ce qui touche à l’industrie des médias, de la communication, de la pub et du marketing (éditeurs, agences de publicité, régies,....), a été arrêté par son éditeur Wolters Kluwer fin 2014. Six mois plus tard, il est de retour.

« Philippe Warzée (NDLR : rédacteur en chef de PUB) est venu nous solliciter quand il sentait que Wolters Kluwer allait se retirer, raconte Pol Heyse, directeur financier de Nethys. Cela fait trente ans que je connais ce titre. Je trouvais que c’était dommage qu’il disparaisse mais à l’époque, ce n’était pas notre priorité. Une fois que Kluwer s’est complètement retiré, Philippe Warzée est revenu nous voir et on s’est dit pourquoi ne pas tenter l’expérience et contribuer à mettre en avant ces métiers de la pub et du marketing dont la presse généraliste ne parle pas ». Nethys a pris 66 % de la nouvelle société. Philippe Warzée le reste.

Le premier numéro du nouveau PUB sortira ce lundi et sera tiré à 3.000 exemplaires. L’offre s’appuiera sur trois dimensions : le mensuel, le site internet et une activité services avec des « Breakfast Sessions ». PUB retrouvera son éternel concurrent, le magazine Media Marketing. Y a-t-il suffisamment de place sur ce marché très étroit pour deux acteurs ? « Je n’en sais rien, répond Pol Heyse, mais on se battra pour qu’il y en ait. Je suis très fier car le premier numéro est déjà plein de pubs ».

Cette acquisition pour le moins surprenante pour un groupe dont le métier principal est l’énergie et les télécoms ne préfigure pas de nouvelles orientations stratégiques, à en croire Pol Heyse. « On a simplement saisi une opportunité qui se présentait. Cela ne s’articule pas avec nos autres activités médias. Je ne pense pas qu’on fera fortune avec ce produit. Si on arrive à lui assurer une pérennité ce sera déjà pas mal ».