Construire des politiques de transition justes: c’est à la fois possible et économique
Il faut montrer que la réduction des inégalités sociales peut atténuer les crises écologiques et construire des politiques socio-écologiques qui réduisent simultanément les inégalités sociales et la dégradation de l’environnement.

Un spectre hante l’Europe, celui des « gilets jaunes ». Les troubles sociaux de 2018-2019 qui ont enflammé le cœur de Paris ont convaincu de nombreux responsables politiques du continent de deux malentendus. Le premier est que la transition énergie-climat crée des inégalités sociales qui exaspèrent les citoyens. Le second, qu’un compromis social-écologique est inéluctable, opposant la « fin du mois » à la « fin du monde ». Mais la pauvreté n’attend pas la fin du mois et ce qui est en jeu n’est pas la « fin du monde » mais la fin de l’hospitalité de la planète Terre pour les humains les plus démunis. Plus important encore, la mise en place de politiques de transition justes est en réalité à la fois réalisable et économique.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir18 Commentaires
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Posté par Chalet Alain, vendredi 22 juillet 2022, 15:13
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Posté par Chalet Alain, vendredi 22 juillet 2022, 15:00
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Posté par Chalet Alain, vendredi 22 juillet 2022, 14:49
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Posté par Weissenberg André, jeudi 21 juillet 2022, 13:59
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Posté par Fonder Daniel, jeudi 21 juillet 2022, 9:48
Plus de commentairesQuant à la charité, c'est une notion fondamentale, très humaine, mais qui doit être laissée à l'appréciation de chacun. Tout comme la religion, elle ne doit pas être obligatoire ni érigée en système politique.
Vouloir donner les mêmes chances à tout le monde est déjà une utopie et même une injustice, car cela revient au fond à interdire une chose naturelle: l'amour des parents pour leurs enfants et donc la volonté qu'ont les parents d'aider leurs enfants. Vouloir en plus que tout le monde arrive au même résultat, en limitant les possibilités des meilleurs, est encore plus absurde et plus injuste. Et c'est nuisible à notre société tout entière, donc au final à chacun de nous.
Les êtres humains sont ce qu'ils sont: très différents et inégaux. C'est le moteur de la vie. Vouloir changer cela est une obsession actuellement très à la mode, mais finalement nuisible à tout le monde.
La crise des Gilets Jaunes n'était rien d'autre qu'une jacquerie à l'encontre de certains politiques européens arrogants, en particulier chez les Verts, qui cherchent à tout crin à imposer l'étalon climatique comme nouveau dogme et le climatisme comme nouvelle religion en imposant une transition énergétique et soi-disant climatique complètement insensée et totalement injustifiée. Tenter de s'octroyer un avantage concurrentiel en tant que bloc économique, en imprimant une nouvelle dynamique dont on prendrait les devants pouvait à la rigueur se concevoir et se justifier pour redémarrer la croissance. Même au prix du mensonge climatique. Aboutir à l'effet opposé en appauvrissant sciemment une partie significative de la population, celle-là même sur laquelle on compte d'ordinaire pour tirer l'économie eu égard à sa propension à consommer (Say), revient à se tirer une balle dans le pied. Retourner le problème, comme tente le faire la présente carte blanche, en promouvant à nouveau une soi-disant réduction des inégalités sociales par le haut (alors qu'on sait maintenant, au plus tard depuis "La Grande Évasion" de Angus Deaton, que seuls le capitalisme et la libre entreprise ont cette vertu pcq ils permettent le développement) relève somme toute de la mauvaise foi la plus absolue, en même temps que de la vieille tactique consistant à diviser en faisant mine de concéder quelque chose à certains seulement. Cette époque est révolue. Les révolutions arabes, le Maïdan et la pétaudière biélorusse (avant les soulèvements russe contre Poutine et sa kleptocratie dirigée par les oligarques et chinois probables contre le communisme) ont montré que les populations sont éduquées et ne sont plus disposées à se laisser faire. Le revirement subit des Verts en faveur de l'énergie nucléaire, admettant au passage que leur ostracisme antérieur était purement idéologique et téléguidé par le Politburo à Moscou, a achevé de décrédibiliser le mouvement vert entier et de confirmer le qualificatif de "pastèques" (verts à l'extérieur, rouges à l'intérieur ...) appliqué à ses cadres dirigeants. En tout cas en Europe et à l'Ouest. Sans aucun doute aussi à l'Est, où le mouvement vert suscitait à raison une méfiance beaucoup plus importante eu égard au pedigree de ses dirigeants. Le temps où on se laissait faire est passé, fini, terminé. À la poubelle donc, cette diatribe visant à promouvoir un nouveau "contrat socio-écologique". Ceux qui ont l'âge pour le faire se souviendront comment Philippe Moureaux a cherché à entuber les écolos de sa commune de Molenbeek et de la Région bruxelloise en misant sur leurs "convergences" pour leur proposer des listes communes. Chassez le naturel il revient ... à vélo! La seule solution, c'est d'admettre le mensonge climatique et énergétique (ça ne fonctionne pas et ça ne fonctionnera d'ailleurs jamais, comme le constate amèrement l'Allemagne. Et le climat est changeant, par définition). Dans le contexte de la guerre en Ukraine, cela passera relativement inaperçu et on pourra se débarrasser des oripeaux idéologiques pour en revenir à ce qui marche vraiment et faire revenir la croissance, au lieu de vendre du vent. C'est la porte de sortie qu'a choisie l'UE, en déclarant verte l'énergie nucléaire et en ne jetant pas l'opprobre sur le gaz.
Assez de ces cartes blanches de ces communications populistes basiques, nombrilisme intellectuel, évoquant les points sensibles pour inquiéter, les solutions simplistes loin des réalités complexes. On oublie que l'Europe et même la Belgique prennent des mesures depuis plus de 20 ans et progressent rapidement dans la route vers la décarbonisation, la protection de l'environnement (seul le dogmatisme Ecolo perturbe cette évolution) ... et on oublie aussi d'où viennent la croissance des émissions et la destruction de la biodiversité dans le monde... et on oublie aussi les énormes inégalités sociales dans ce monde où nos manifestants sont en comparaison de véritables rentiers. Seul des intellos sont inconscients au point d'oublier que les inégalités sont le plus puissant moteur d'évolution. Il faut orienter la lutte pour tous les enjeux et non lutter contre des inégalités économiques en parlant de justice, véritable discours réducteur.