Maintenant, l’Union veut surprendre l’Europe

Sur papier, c’est un duel des extrêmes qui s’annonce au King Power Stadion de Louvain ce mardi soir. Un duel entre d’un côté une équipe de l’Union qui n’a plus goûté aux joies de la Coupe d’Europe depuis le 7 octobre 1964 et un match retour du premier tour de la Coupe des Villes des Foires face à la Juventus. Et de l’autre une formation de Glasgow qui a atteint la finale de l’Europa League pas plus tard que la saison dernière et qui affiche à son palmarès un succès en Coupe des Coupes en 1972. Mais il n’y a pas qu’au niveau historique que la rencontre s’annonce déséquilibrée. Car il n’y a aucune commune mesure entre l’expérience continentale des Saint-Gillois et celle de leurs homologues écossais. Du côté bruxellois, seuls trois joueurs ont déjà goûté aux grandes soirées européennes. Et encore… Deux n’ont disputé qu’une rencontre. Le 15 décembre 2011, Anthony Moris avait joué un match d’Europa League avec le Standard sur la pelouse du FC Copenhague. Et le 16 juillet 2015, Guillaume François était monté au jeu à… une minute de la fin d’un match de qualification pour l’Europa League avec Charleroi contre le Beitar Jérusalem. Au final, seul Bart Nieuwkoop dispose d’une expérience importante. Le Néerlandais a en effet disputé plusieurs matchs de poules de Ligue des champions lors de la saison 2017-2018 avec Feyenoord, la saison qui a suivi le sacre du club de Rotterdam. [scald=29318870:sdl_editor_representation] A l’époque, son entraîneur était un certain… Giovanni van Bronckhorst, l’actuel coach des Rangers. Pour le T1 néerlandais, il s’agissait là de sa première et unique expérience – jusqu’à présent – comme entraîneur en phase de groupes de C1. A noter qu’il avait remporté celle-ci en tant que joueur en 2006 avec Barcelone. Au total, les joueurs de l’Union ne totalisent donc « que » 772 minutes de jeu en Europe. Mais pour Karel Geraerts, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. « Il y a assez de joueurs qui ont une expérience internationale dans notre équipe », explique le T1. « Anthony Moris a joué beaucoup de matchs avec le Luxembourg, Teddy Teuma aussi avec Malte, sans oublier Dante Vanzeir et Siebe Van der Heyden avec les Diables. Ce ne sera donc pas leur premier gros match européen. Et puis, la force de notre groupe, c’est d’aller sur le terrain sans se poser de questions. » Fait plutôt cocasse, le staff saint-gillois est nettement plus expérimenté au niveau continental que son équipe. Le T1 Karel Geraerts compte 39 matchs européens avec le Standard et Bruges lorsqu’il était joueur, même s’il n’a jamais disputé de rencontres de poules de Ligue des champions, à son grand regret. Tandis que son adjoint Tim Smolders en compte 29 avec La Gantoise et Bruges. Sans oublier Logan Bailly, l’entraîneur des gardiens, qui a joué deux matchs de qualification pour la Ligue des champions en 2007 avec Genk. Ce dernier avait également porté les couleurs du club rival des Rangers, le Celtic, entre 2015 et 2017. « C’était intéressant d’avoir son avis car il a déjà évolué à Ibrox, dans une toute grosse atmosphère. Et ce n’est pas tout puisque j’ai aussi eu un contact avec Thomas Buffel qui avait également évolué en Ecosse. Mais en Belgique, on aime le foot et on a l’habitude de suivre les autres championnats. On connaît donc déjà les Rangers. » « Les Rangers sont les favoris » Geraerts sait dès lors à quoi s’attendre ce mardi. « Les Rangers ne jouent plus comme les équipes écossaises le faisaient il y a 20 ans. Fini le kick and rush. Aujourd’hui, ils pratiquent un jeu rapide, construit depuis l’arrière et qui est fait de mouvements et de combinaisons. Et ce, avec de très bons joueurs. » Des Ecossais qui disposent d’une énorme expérience européenne en comparaison avec les Unionistes. Ils comptabilisent en effet 63.926 minutes, soit l’équivalent de 824 matchs. C’est-à-dire qu’ils totalisent… 83 fois plus de temps de jeu que l’USG à l’échelle européenne ! Leur joueur le plus expérimenté à ce niveau-là est le gardien de 40 ans, Allan McGregor, qui a disputé à lui seul 106 matchs, mais qui n’était toutefois pas titulaire lors de la première rencontre de championnat écossais ce week-end contre Livingstone (victoire 1-2). « Les Rangers sont les favoris, et c’est normal quand on voit leur budget, leur stade, leur histoire et leur équipe », assène encore Karel Geraerts qui, malgré cet état des lieux, ne semble pas impressionné le moins du monde par la tâche qui attend ses troupes. « On va monter sur le terrain pour faire un bon match. Et avec l’envie de l’emporter. Que ce soit à l’entraînement, en amical ou en compétition, on veut tout gagner. Et cela ne changera pas ! » Coup d’envoi de cette rencontre pour le moins attendue par les supporters unionistes, mais aussi par tous les fans de football en Belgique, à 20 h 45.

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