«Light & Magic», la saga de la genèse de Star Wars

Entre la sortie d’Obi-Wan Kenobi, fin mai, et celle d’Andor annoncée pour la fin août, il se passe toujours quelque chose dans la galaxie Star Wars, dont Disney entend bien tirer tout ce qu’elle peut pour rentabiliser l’investissement monstrueux consenti en 2012 (4,05 milliards de dollars pour les droits d’auteurs sur la saga). Et même quand il ne se passe rien, ce n’est pas les trésors qui manquent du côté de George Lucas. [scald=29263017:sdl_editor_representation] Light & Magic en exhume quelques-uns, assemblés par le réalisateur Lawrence Kasdan, lui-même scénariste des Stars Wars (épisode V et épisode VII) et membre à part entière, ou presque, de la grande famille « International Light & Magic ». La série documentaire remonte dans le temps jusqu’aux origines de la société montée par George Lucas tout spécialement dans la perspective de Star Wars. Au départ d’un constat posé par le réalisateur : « personne ne faisait ce que je voulais », c’est-à-dire, à la genèse, un « soap opera avec de l’énergie et de la vitesse ». [scald=29321476:sdl_editor_representation] Puisque personne ne pouvait lui offrir ce dont il avait besoin, Lucas l’a fait lui-même, créant à cette occasion sa propre boîte spécialisée dans les effets spéciaux. Jamais mieux servi que par soi-même, il tombe sur John Dykstra à qui il confie la mission de rassembler une dream team de pionniers. Ce sont eux qui retracent ces débuts tâtonnants de l’aventure cinématographique de La guerre des étoiles. Dykstra au premier rang, passionné de photographie, de vitesse et pilote d’avion, âgé de trente ans à l’époque et désormais blanchi sous le harnais, qui savoure l’idée d’avoir pu combiner toutes ses passions via son métier chez Light & Magic. C’est lui qui imagine de travailler en « motion control » grâce à une machine de son invention, le Dykstraflex. D’autres geeks du même cabinet, tous devenus de gentils papys, sont embrigadés dans l’aventure et témoignent du processus créatif des débuts. Où certaines pièces, se souviennent-ils, étaient fabriquées spécialement pour Star Wars, faute d’être disponibles dans le commerce ou les magasins de jouet. Ces témoignages et les images d’époques sont du petit-lait pour les fans de la saga, pour pénétrer dans les coulisses de la création de l’œuvre, from scratch, qui à rebours semble rassembler le meilleur de tout ce qui se faisait ou qui était possible à la fin des années 70, comme le « matte painting ». Coulisses dans lesquelles semblait régner une atmosphère très baba cool de colonies de vacances, avec des jeunes gens qui, à ce moment-là, n’avaient pas d’autres responsabilités que de faire avancer leur travail pour Lucas et Dykstra. Et qui ne savaient pas que la sortie de la trilogie, en 1977, et l’Oscar des meilleurs effets visuels reçu l’année suivante, allaient bouleverser leur vie, même si tous ne sont pas restés fidèles à Light & Magic, préférant par la suite voler de leurs propres ailes et participer à des projets qui n’ont plus grand-chose à voir avec la mécanique artisanale des origines. Si ce n’est pour l’aspect « familial » de l’entreprise, qu’une employée célèbre dans l’ultime épisode de la série, comparant Lucasfilm à un « cirque ». Au sens le plus positif et familial du terme. « On n’est jamais mieux servi que par soi-même », jusque dans le récit de sa propre histoire… Série en six épisodes sur Disney +

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