Wildlife Photographer of the Year: la nature au temps du changement (photos)

En provenance directe de Londres, le Wildlife Photographer of the Year s’invite à la côte belge. À quelques mètres des Pays-Bas, les photos du célèbre concours anglais sont exposées au Zwin Natuur Park à Knokke-Heist. Les photos fascinent, provoquent et mettent en exergue le changement climatique et ses conséquences. C’est la troisième fois que le Zwin Natuur Park accueille l’exposition anglaise Wildlife Photographer of the Year. Un concours international organisé par le Natural History Museum de Londres qui rassemble des photographes de près de 95 nationalités différentes. Pour cette 57e édition, le concours a reçu plus de 50.000 clichés. Après une sélection rigoureuse, les cent plus beaux sont choisis par un jury. Plusieurs catégories ont été mises en place : les comportements animaliers, le monde marin, les champignons, mais aussi le photojournalisme qui offre une critique importante de la société et de la maltraitance animalière. Des photos qui choquent parfois, émeuvent sans doute, et ne laissent pas indifférents. Le photographe français Laurent Ballesta a remporté le premier prix avec une image réalisée dans les profondeurs marines de l’atoll Fakarava en Polynésie française. Durant cinq ans, le photographe et son équipe sont revenus chaque année à la même période (autour de la pleine lune en juillet) et ont plongé jour et nuit pour assister à la ponte annuelle des mérous camouflages, donnant naissance à un nuage laiteux qui semble les envelopper. Avec la même patience et un même sens de l’observation, le photographe belge Billy Herman a été sélectionné pour une image réalisée au coucher du soleil dans les montagnes de Patagonie. Au départ, il s’intéressait au puma vivant dans les montagnes chiliennes mais, à la tombée de la nuit, le guanaco, apparenté au lama, attire son objectif. L’animal s’effraie et se meut pour échapper à son prédateur principal, le puma. C’est finalement ce guanaco que le photographe flamand capture dans un crépuscule doré. [scald=29317490:sdl_editor_representation] [scald=29317515:sdl_editor_representation] La nature prise au piège Comment photographier la nature et ce qui la compose sans évoquer les bouleversements dont elle est victime ? C’est notamment l’ambition de plusieurs photographes de l’exposition. Par la puissance de la photographie, ils souhaitent montrer les changements souvent destructeurs, induits par l’humain et qui conduisent à la disparition de certaines espèces. Avec une photo choc, le photographe américain David Doubilet revient sur les traces d’une photo de coraux dans l’océan, réalisée neuf ans auparavant. Des années plus tard, les coraux sont morts. Victimes « du prisme du temps et du changement climatique ». Le photographe anglais, Michael Watson, témoigne de la détresse d’un phoque pris dans une ligne de pêche abandonnée. Le Norvégien Audun Rikardsen témoigne de la surpêche et de ses conséquences dramatiques… [scald=29317514:sdl_editor_representation] Une exposition qui se fond particulièrement bien dans le décor du parc et de sa réserve naturelle où les animaux occupent la place centrale. Surnommé l’aéroport international des oiseaux, la plaine du Zwin est riche de sa faune et de sa flore, ainsi que de sa marée qui vit au gré des saisons. Un cadre idéal pour ces photos qui impactent et racontent, entre autres, une histoire, celle de l’influence des décisions humaines sur la vie animale. Jusqu’au dimanche 2 octobre au Zwin Natuur Park, Graaf Léon Lippensdreef 8, 8300 Knokke-Heist, www.zwin.be , www.nhm.ac.uk/wpy/

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