Pourquoi le massacre de Douma laisse-t-il indifférent?

Plus de 100 morts, quelque 250 blessés : dimanche, dans la ville de Douma détenue depuis trois ans par la rébellion, un véritable carnage a eu lieu, quand l’aviation du régime de Bachar el-Assad a bombardé à plusieurs reprises un marché très fréquenté. L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, peu connu pour ses positions en flèche, a jugé «inacceptable pour un gouvernement de tuer ses propres citoyens quelles que soient les circonstances», selon un communiqué. Mais, malgré des condamnations çà et là, les réactions restent comme d’habitude timides. Nous avons interrogé le politologue belge Thomas Pierret, de l’Université d’Edimbourg, spécialiste de la Syrie.