Décès de Jean-Luc Godard, un mythe de cinéma
Cinéaste culte de la Nouvelle Vague, artiste majeur du siècle dernier, en avance sur la pensée et sur l’art, Jean-Luc Godard a changé le visage du cinéma dès « A bout de souffle », mais il répudiait ses films de jeunesse au profit d’un cinéma expérimental radical. Il est mort à 91 ans, en recourant au suicide assisté.


Tout est cinéma. La mort de Jean-Luc Godard, survenue ce 13 septembre, est-elle aussi affaire de cinéma ? L’intéressé, grand praticien de l’aphorisme, dirait peut-être, comme le jeune voyou insolent d’A bout de souffle, « Allez vous faire foutre ! ». Comme l’a confirmé la famille, il a d’ailleurs eu recours au suicide assisté, pratique autorisée en Suisse de manière très encadrée. Donc, il a mise en scène sa sortie. Longtemps, il pensa qu’il mourrait jeune et de mort violente. Avec cet enfant terrible et génie du cinéma moderne né avec la Nouvelle Vague et adoubé par Aragon, militant révolutionnaire devenu au fil du temps moraliste parfois abscons, se rêvant tantôt juif tantôt palestinien, on n’a jamais été à l’abri d’une surprise. N’a-t-il pas été toute sa vie en perpétuelle recherche de lui-même et de son art ? Il était convaincu comme Brecht, que seul le fragment porte le sceau de l’authenticité.

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