Des opposants au président turc accusés «de provocation à la haine»
Dans la Turquie du président Erdoğan, pointée du doigt pour ses atteintes à la liberté d’expression et à l’indépendance de la justice, de plus en plus d’opposants sont poursuivis pour « provocation à la haine ». Le pouvoir instrumentalise un article du code pénal pour intimider et stigmatiser ses détracteurs, célèbres ou anonymes.

La pique, lancée lors d’un concert à Istanbul au printemps dernier, n’a ressurgi qu’en août sur les réseaux sociaux. La vidéo dure six secondes, il manque l’ambiance et le contexte, mais on comprend que la chanteuse, tournée vers l’un de ses musiciens, le taquine entre deux morceaux sous les rires complices du public. « Il a fréquenté un lycée d’imams… C’est de là que vient sa perversion », s’amuse Gülsen, vedette de la pop turque depuis un bon quart de siècle.
Pour cette plaisanterie, dont elle s’est ensuite excusée, Gülsen Bayraktar Çolakoglu – de son nom complet – a passé cinq jours en prison, quinze en résidence surveillée, et risque une peine de trois ans si des juges la déclarent « coupable » au titre de l’article 216 du code pénal turc. Un article déjà ancien, mais qui jouit ces derniers temps d’un succès inédit.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Et pendant ce temps là tous ces ploucs européens vont se dorer la pilule au soleil en all inclusive pour pas cher, participant de facto à la politique de Herrdogan....
Déjà qu'on n'a jamais s'il y avait réellement eu un coup d'état il y a quelques années ou si c'était un simple prétexte pour se débarrasser de ceux qu'Erdogan jugeait indésirables...