Chaos migratoire: le centre d’accueil du Petit-Château n’ouvrira pas ce mardi
Un manque de place et de sécurité est évoqué. La Secrétaire d’État, Nicole de Moor (CD&V) annonce de son côté « un plan hiver » avec la création de nouvelles places. Ce lundi un record a été battu avec 450 arrivées, du jamais vu depuis la crise de 2015.


Nouveau rebondissement dans la crise de l’accueil qui règne en Belgique depuis plus d’un an. Ce mardi, le personnel de Fedasil ne sera pas en mesure d’ouvrir les portes du Petit-Château aux demandeurs de protection international qui se sont enregistrés un peu plus tôt à l’Office des étrangers. « Nous n’avons plus de places et il y a encore des soucis de sécurité », nous faisait-on savoir. « Il y avait tellement d’hommes isolés qui attendaient dehors que c’était impossible de faire rentrer les bus avec les familles qui s’étaient enregistrés à Pacheco à l’Office des étrangers. »
Selon nos informations, toutes les familles sont directement conduites vers le centre Ariane à Woluwé (qui hébergeait jusqu’à récemment uniquement les Ukrainiens). Les rares places disponibles qui seront trouvées par Fedasil iront vers les mineurs non-accompagnés. Sans garantie de solution.
450 demandes lundi
La situation déjà très tendue s’est encore détériorée ces derniers jours. Dans un communiqué envoyé mardi matin, la Secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole De Moor (CD&V) confirme que la Belgique est confrontée à un afflux très important de demandeurs d’asile. « Lundi, par exemple, 450 demandeurs d’asile cherchaient à s’enregistrer à Pacheco ; vendredi, ils étaient 360. Ce sont des chiffres quotidiens que nous n’avons vus que pendant la période de crise de 2015 (au moment de l’arrivée massive de Syriens en Europe, NDLR). Au cours de la période passée, l’afflux était déjà extrêmement élevé aussi. »
Priorité aux vulnérables
La Secrétaire d’État a donc décidé de mettre une série de mesures sur la table du gouvernement. Selon nos informations, il s’agit d’ouvrir davantage de place (il y en a 31.000 actuellement mais elles sont toutes occupées). Un accueil d’urgence pour ces migrants devenus de facto sans-abri va devoir être mis en place à Bruxelles. Les mesures devront aussi permettre d’accélérer la sortie des personnes du réseau d’accueil. Reste à savoir comment.
En attendant, « La réalité tangible est qu’avec l’afflux actuel, nous ne pouvons malheureusement pas accueillir tout le monde », précise encore Nicole De Moor. « Le système se heurte simplement à ses limites opérationnelles. Fedasil et ses partenaires comme la Croix-Rouge et Rode Kruis ne trouvent pas assez de personnel pour rendre tous les sites pleinement opérationnels. Il n’y a pas de solution miracle à cela. Dans le cadre des contraintes de capacité que nous avons, nous donnons la priorité aux plus vulnérables. »
Discussions européennes
En fin de semaine, Nicole De Moor a par ailleurs rendez-vous en tête à tête avec la commissaire Ylva Johansson pour discuter de la problématique. « Trop d’états ne suivent pas les règles de Dublin (qui veulent que les demandeurs d’asile soient renvoyés vers le pays européen par lequel ils sont arrivés, NDLR) », faisait-on savoir dans l’entourage de la Secrétaire d’Etat.
Un Conseil des ministres des Affaires intérieures de l’Union européenne se réunit justement ce vendredi pour évoquer différentes problématiques liées à l’asile et la migration.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir9 Commentaires
La solution est simple comme bonjour : retour dans le pays d'origine !! Tout simple mais très efficace !
Mais d'où sont originaires tous ces immigrants? Les Ukrainiens ont tendance à faire le chemin inverse.. On sait qu'il y a la filière burundaise Mais encore?
Uniquement les Ukrainiens, les autres viennent pour profiter des largesses que nous n'avons plus ! Les caisses sont vides et la moitié des belges surnagent suite aux conséquences de la guerre économique mondiale ! Pas besoin d'Islam, de drogue et de terrorisme , tout est déjà en surstock !
@Lefèvre Philippe Voir: "Russie: les roms, citoyens sans droits"(France 24).
Oui, les Roms sont victimes des groupuscules Azov, Kraken ... en Ukraine. Ils seraient 100.000. Heureusement que l Europe les accueille comme elle l a fait avec les millions de Syriens.