Accord sur le budget fédéral: voici les principales mesures
Les ministres fédéraux ont tranché sur une dizaine de points avant de pouvoir communiquer sur le budget 2023. La TVA à 6 % sur le gaz et l’électricité ainsi que les chèques énergies seront prolongés, au moins jusqu’au printemps.

La nuit a été longue pour les ministres du gouvernement d’Alexander De Croo (Open VLD). Ils étaient réunis depuis 24 heures pour déterminer le budget fédéral 2023. Un accord a finalement été trouvé ce mardi peu avant midi. Voici les grandes mesures, en dépenses, puis en recettes.
Prolongation des mesures de soutien jusqu’à fin mars
Les aides financières pour soulager la facture énergétique des citoyens seront maintenues jusqu’à fin mars, on sait que cela représente environ 200 euros par mois par ménage. Une prime mazout de 300 euros est ajoutée, tout comme une prime pellets de 250 euros. Par ailleurs, la TVA à 6% sur le gaz et l’électricité est pérennisée, et l’on glissera progressivement vers un système de taxation basé sur les accises, plus souple.
Un gros coup de pouce aux entreprises
Les entreprises vont aussi bénéficier de réductions de charges à hauteur d’un milliard d’euros. Durant le premier et le deuxième trimestre, les coûts patronaux des indexations de salaires à venir seront neutralisés, ce qui représente 7,07 % de réductions de charges, au total pour les deux trimestres. Le salarié sera indexé, mais l’employeur ne payera pas de cotisations patronales. Pour les troisième et quatrième trimestres, il ne s’agira plus que d’une faculté de report de paiement des cotisations liées aux indexations. Pour les entreprises toujours, le droit passerelle sera maintenu, le chômage temporaire aussi, tout comme les réductions tarifaires prévues sur le gaz et l’électricité. Par ailleurs, les « flexijobs » sont étendus à l’agriculture et la culture.
Le rail
Entreprises publiques : le gouvernement fédéral a décidé de réinvestir 3 milliards d’euros dans le rail, en dix ans, avec un impact dès 2023. « L’objectif est d’augmenter le nombre de voyageurs transportés par rail de 30 % en 2032 et les marchandises de 50 % en 2030 », précise-t-on auprès de Georges Gilkinet, ministre de la Mobilité.
Cumul salaire et allocations de chômage
Le gouvernement prend aussi une mesure liée au marché du travail, qui permettra aux chômeurs de longue durée de cumuler une partie de leur indemnité de chômage avec un revenu professionnel.
Pour financer ces dépenses et boucler le déficit, le gouvernement prévoit aussi de nouvelles recettes.
La taxation des surprofits
Au rang des recettes : la taxe sur les surprofits des grandes entreprises du secteur de l’énergie rapportera 3,1 milliards d’euros en deux ans, comprenant la rente nucléaire ainsi que la contribution du secteur fossile, pétrolier notamment. On ira finalement moins loin que la proposition initiale de la ministre de l’Energie, qui tablait sur 4,7 milliards. Concrètement, on appliquera cette taxation déjà pour cette année (entre janvier et novembre 2022) pour les revenus engrangés au-delà d’un prix de 180 euros par MW/h, ce qui correspond au plafond européen. La taxe continuera à s’appliquer pour l’avenir (entre décembre de cette année et juin de l’année prochaine) mais cette fois en avec un écrémage à un prix inférieur à ce que l’Europe recommande, c’est-à-dire 130 euros par MW/h.
Des taxes sur les grosses entreprises
La taxe bancaire sera relevée, par le mécanisme suivant : les banques ne pourront plus la déduire. Le montant attendu est de 790 millions euros, soit 111 millions de plus en 2023 et 124 millions de plus en 2024. Les intérêts notionnels, une faculté de déduire certains montants des impôts des entreprises qui investissent, sont supprimés, pour un gain de 40 millions en 2023 et 86 millions en 2024. Selon Het Laatste Nieuws, le gouvernement a aussi prévu de taxer les entreprises internationales. Il s’agira d’une taxe temporaire de 15 %, comparable à un impôt des sociétés.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir6 Commentaires
Il est temps de maitriser le coût de l'électricité car les voitures électriques risquent d'être un flop. Qui va payer plus cher pour une voiture et cher pour la charger ?
Les personnes qui on tout électrique c'est 61€ une honte.
Les politiques actuelles nous mènent à la ruine collective, car elles ne font que distribuer le gâteau, tout en pénalisant ceux qui le produisent. Donc le gâteau se réduit de plus en plus...
Regardez les chiffres et enlevez-en l'inflation: notre gâteau se réduit. Et dans les parties du monde qui appliquent une politique plus libérale et dynamique, il augmente ou se réduit moins que chez nous.
Vous dites n importe quoi, le gâteau est de plus en plus grand mais il est toujours mangé par les mêmes personnes. !