«Enjeux»: Nécropolitique et narco-totalitarisme

Des gens sont décapités, découpés en morceaux. Des faits courants au Mexique ou dans des pays d’Amérique latine, mais à ce point-là chez nous, on n’avait pas vu ça ». L’ancien procureur fédéral de Mons, Ignacio de la Serna, a provoqué de désagréables frissons en février dernier, lorsqu’il décrivait la menace posée par les trafiquants de drogue « chez nous ». A la même époque, le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw employait presque les mêmes mots, évoquant les mêmes pays latino-américains, pour lancer une mise en garde à un monde politique somnolent ou débordé. C’est donc, dans une certaine mesure, à l’aune du « Narcolandia » latino que les autorités fédérales ont estimé la menace et sonné le tocsin.