Le Qatar cumule les tares, mais qui l’ignorait?

A un mois de l’ouverture de la Coupe du monde au Qatar, il serait utile de dézoomer et de reconnaître que si le Qatar est le premier responsable, il n’est pas le seul coupable de cette situation à laquelle amateurs de football ou non vont être confrontés. Et de rappeler avant tout le cynisme du monde du football et de la Fifa, son bras armé, qui s’incarne ici comme jamais.

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Editorialiste en chef

Par Béatrice Delvaux

Publié le 20/10/2022 à 00:01 Temps de lecture: 3 min

Rien de ce qu’on a entendu, lu ou vu sur le Qatar, à l’occasion de la Coupe du monde de football, n’est faux. Les migrants qui travaillent dans ce pays y vivent un enfer social, un rien tempéré par les micro-améliorations apportées par la pression de l’extérieur. Les droits des LGBTQI+ n’y sont pas respectés, les émissions de CO2 y seront majeures, sans parler des soupçons de corruption. Mais à un mois de l’ouverture de cette compétition, il serait utile de dézoomer et de reconnaître que si le Qatar est le premier responsable, il n’est pas le seul coupable de cette situation à laquelle amateurs de football ou non vont être confrontés. Et de rappeler avant tout le cynisme du monde du football et de la Fifa, son bras armé, qui s’incarne ici comme jamais.

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17 Commentaires

Posté par Demonte JPCG, jeudi 20 octobre 2022, 16:50

"ceux et celles qui vont passer quelques jours au Qatar ou d’autres pays du Golfe peu exemplaires": par exemples les occupants du charter belge (roi, reine, ministres, journalistes) lors de la visite royale à Oman et aux Emirats arabe Unis?

Posté par Lambert André, jeudi 20 octobre 2022, 16:12

Qui l'ignorait ? Jeter l'opprobre sur le seul Quatar m'apparaît fort réducteur. Car la responsabilité de cette Quatar-strophe incombe tant à eux, qu'au monde sportif en général (dirigeants et souvent sportifs eux-mêmes) qui s'apparente plus à du business et à la finance qu'au vrai sport, qu'au monde politique et aussi qu'aux sociétés industrielles qui ont participé aux juteux contrats sans ce soucier des conditions de travail imposées. Quel que soit le domaine (sport ou autres), lorsqu'un parfum d'oseille se profile, forts nombreux sont ceux (businessmen plus ou moins honnêtes ou malhonnêtes, spéculateurs/investisseurs, profiteurs, opportunistes et mafieux/magouilleurs de tous poils, qui se bousculent pour participer à la curée.

Posté par Raspe Eric, jeudi 20 octobre 2022, 12:41

En terme d'hypocrisie, delvaux, vous êtes une championne. Suffit de constater l'écart entre vos propos et la pratique de ce journal sur son foirum. Faudra peut être un jour comprendre que c'est cet écart qui attire les gens vers l'extrême droite.

Posté par Taquin Vincent , jeudi 20 octobre 2022, 9:35

Ce que le Qatar a acheté à la FIFA c'est de l'espace médiatique, y compris les journaux. J'espère que Le Soir ne vas pas rentrer dans ce jeu, participer à cet intensif placement du produit Qatar. Ne pourriez-vous pas au minimum faire l'exercice dans les pages sport de ne pas citer cette marque dans les articles qui parlent de football ? Titrer Mondial 2022 et pas Qatar 2022, par exemple.

Posté par cordier laurent, jeudi 20 octobre 2022, 7:03

Organiser une compétition sportive de cette ampleur nécessite des infrastructures importantes. Ce qui est intolérable ici, c'est d'organiser cette compétition dans un pays qui n'a aucune tradition de football, n'avait aucune infrastructure ou presque et dont on connaissait le système social foireux. Il y a eu corruption car il est impossible que ce choix n'ai été opéré selon des critères logiques. C'est cela qui est dégueulasse et doit être puni. Mais du pain et des jeux n'est-ce pas ?

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