De Montevideo à Doha, le long périple des Diables rouges: la Belgique disputera son 50e match en Coupe du monde ce dimanche

Ce dimanche, c’est jubilé ! Face aux Lions de l’Atlas, les Diables rouges disputeront en effet la 50e rencontre de Coupe du monde de leur histoire. Les liens entre notre équipe nationale et la plus importante compétition de foot sont très étroits. La Belgique fut en effet la toute première nation européenne à cautionner l’idée de Jules Rimet, créateur de la Coupe du monde, et à poinçonner son ticket… de bateau, dans l’entre-deux-guerres, cap sur l’Uruguay. Depuis ce périple de 1930, au gré de qualifications parfois gérées dans la douleur, la Belgique a en moyenne répondu présent deux fois sur trois (14/22). La plus longue période de disette fut déplorée au cœur d’années ‘60 si peu dorées pour notre foot, trois non-qualifications consécutives (Suède ‘58, Tchécoslovaquie ‘62 et Angleterre ‘66), mais Mexico ‘70 fut, dans une ambiance bizarre, juste un intermède (à nouveau deux absences, Allemagne ‘74 et Argentine ‘78). L’arrivée de Guy Thijs et l’avènement de la génération Ceulemans, Pfaff, Gerets, Coeck, Vercauteren and Co allait heureusement ouvrir des heures bien plus enthousiasmantes, dès le Mundial ‘82 en Espagne et ce match d’ouverture, historique, remporté face aux champions du monde argentins. [scald=29654290:sdl_editor_representation] L’épopée mexicaine de ‘86, seulement interrompue par un Maradona au sommet de son art, les énormes frustrations ressenties en ‘90 (le but de Platt qui crucifie Preud’homme), ‘94 (le penalty sur Weber oublié par M.Röthlisberger contre l’Allemagne) et 2002 (la volée victorieuse de Wilmots incompréhensiblement annulée face au Brésil) puis, bien entendu, le parcours haletant de la génération Hazard/De Bruyne/Lukaku sur sol russe, il y a quatre ans, ont sacrément enrichi l’histoire de notre foot et créé une dynamique populaire sans précédent. Ce dimanche à Doha, les Diables affronteront pour la deuxième fois le Maroc en phase finale d’un Mondial, après le succès 1-0 de 1994 (but de Degryse). Les adversaires des Diables en Coupe du monde : Union Soviétique/Russie (5), Angleterre (4), Argentine (3), Corée du Sud (3), France (3), Mexique (3), Allemagne (2), Brésil (2), Espagne (2), Etats-Unis (2), Japon (2), Pays-Bas (2), Paraguay (2), Salvador (2), Tunisie (2), Algérie (1), Arabie Saoudite (1), Canada (1), Hongrie (1), Irak (1), Italie (1), Maroc (1), Panama (1), Pologne (1) et Uruguay (1) Les meilleures performances collectives des Diables : 3e place en 2018 (petite finale remportée contre l’Angleterre) et 4e place en 1986 (petite finale perdue face à la France) Les meilleures performances individuelles des Diables : Eden Hazard Ballon d’argent en 2018 ; Enzo Scifo meilleur espoir en 1986 ; Michel Preud’homme Gant d’or en 1994 ; Thibaut Courtois Gant d’or en 2018 ; Romelu Lukaku Soulier de bronze en 2018 ; Michel Preud’homme (1994), Marc Wilmots (2002), Thibaut Courtois, Kevin De Bruyne et Eden Hazard (2018) dans l’équipe-type du Mondial Les meilleurs buteurs des Diables : Romelu Lukaku et Marc Wilmots 5 ; Jan Ceulemans 4 ; Pol Anoul, Nico Claesen, Eden Hazard et Enzo Scifo 3 ; … Le Diable ayant disputé le plus grand nombre de matches : Enzo Scifo (17 matches en 4 Coupes du monde) Cinq matches d’anthologie Argentine - Belgique 1982 (0-1) : Comment oublier le but mythique d’Erwin Vandenbergh, qui crucifie Ubaldo Fillol après un centre banane de Franky Vercauteren, et permet aux Diables de vaincre les tenants du titre, lors du match d’ouverture du Mundial espagnol ? Les hommes de Guy Thijs s’installent peu à peu dans le Gotha, deux ans après la finale de l’Euro. [scald=29654287:sdl_editor_representation] Belgique - URSS 1986 (4-3) : L’étincelle, après un premier tour atone sur le sol mexicain ! Malgré le triplé d’Igor Belanov, les Diables réussissent un exploit majuscule face à l’un des favoris. L’omniprésence de Jean-Marie Pfaff, les buts d’Enzo Scifo, Jan Ceulemans, Stéphane Demol et Nico Claesen initient la folle aventure mexicaine. Dans la foulée, les Diables élimineront l’Espagne (on se souvient notamment du tir au but décisif de Van der Elst, « Marque-nous ça Léo ! ») avant de tomber, arme à la main, face à l’Argentine d’un inarrêtable Maradona. [scald=29654291:sdl_editor_representation] Angleterre - Belgique 1990 (1-0) : « C’est trop injuste… » : quelques mots prononcés par Frank Baudoncq puis un interminable silence sur antenne, la séquence ertébéenne reste inscrite dans la mémoire collective et sur le parcours sportif des Diables, légitimement meurtris par le but de David Platt à la 120e minute du 8e de finale. Une fin brutale, imméritée, alors que les Scifo, Ceulemans, Grün, Clijsters avaient notamment réussi une prestation très aboutie face à l’Uruguay d’Enzo Francescoli. [scald=29654289:sdl_editor_representation] Allemagne - Belgique 1994 (3-2) : Piqués au vif par les Saoudiens et le but d’Al Oweiran, les hommes de Paul Van Himst réagissent avec orgueil dès les 8es, face à la grande Allemagne de Matthaüs, Klinsmann et Völler. Le duel, disputé à Chicago, reste marqué par la faute d’arbitrage du suisse alémanique Kürt Röthlisberger, qui refuse aux Diables un penalty flagrant, commis sur Josep Weber à quelques mètres du but, et par corollaire une exclusion allemande, faits de match qui auraient totalement changé le cours de la partie. Malgré les buts des défenseurs Georges Grün et Philippe Albert, la Belgique quitte le Mondial américain, avec un goût âcre dans la bouche. [scald=29654286:sdl_editor_representation] Brésil - Belgique 2018 (1-2) : A part eux, personne ne les pensait capables d’une performance de cette veine, face à la Seleçao de Neymar et Gabriel Jesus ! Au sommet de leur art, Thibaut Courtois, Eden Hazard, Kevin De Bruyne, Romelu Lukaku et leurs équipiers de la génération dorée font chavirer la Belgique de bonheur. L’élimination du grand favori de la compétition, quelques jours après un retour du Diable vauvert contre le Japon, fait naître les rêves les plus fous, que seul le réalisme français pourra éteindre. [scald=29654288:sdl_editor_representation]

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