Eden Hazard veut croire en les chances des Diables: «La Belgique peut gagner la Coupe du monde si je suis bon»

À la vie comme à la scène, Eden Hazard ne change pas. Ne ressentant pas la pression devant un stade de 80.000 personnes, il n’est guère plus impressionné face au feu nourri des questions de la presse du monde entier. À la veille du match entre la Belgique et le Maroc – un succès sera synonyme de qualification en huitièmes de finale pour les Diables –, le capitaine des Diables a été désigné pour la traditionnelle conférence de presse. [scald=29656579:sdl_editor_representation] Main dans la poche en arrivant et franc sourire en guise de réaction à l’une ou l’autre question – hormis lorsqu’un journaliste marocain a suggéré qu’il était gros avant de lui demander un « selfie » refusé par Hazard –, le joueur du Real Madrid s’est prêté au jeu des questions/réponses. En français, en anglais et en espagnol. Et surtout avec la franchise qu’on lui connaît. « On avait de meilleures chances de gagner le Mondial il y a quatre ans en Russie », avance-t-il. « On était tout simplement une meilleure équipe. Après, je pense qu’on a encore nos chances durant ce tournoi. On a de la qualité et de l’expérience dans le groupe, on a le meilleur gardien du monde avec Thibaut, l’un des meilleurs milieux de terrain du monde avec Kevin et quelques très bons attaquants. » [scald=29656580:sdl_editor_representation] Avec un facteur « X » qui se nomme… Eden Hazard. « La Belgique peut gagner la Coupe du monde si Eden Hazard est bon », clame-t-il le plus naturellement du monde. « Si je ne suis pas bon, ce sera plus difficile pour la Belgique. À moi de prendre du plaisir, faire la différence et marquer des buts. » Des objectifs louables mais le capitaine du navire belge est-il encore capable de mettre cela en pratique sur les terrains qataris ? Son manque de temps de jeu au Real Madrid et ses blessures à répétition laissent perplexes. Ses statistiques aussi. Sur les onze derniers matchs auxquels il a pris part avec l’équipe nationale, il n’a délivré qu’un assist (NDLR : face à la Pologne le 8 juin 2022) alors que son dernier but remonte au 5 septembre 2021 contre la République tchèque. Des chiffres révélateurs même si on a vu une évolution positive entre le match de préparation face à l’Égypte et sa production personnelle contre le Canada. « Je l’ai toujours dit : plus j’enchaîne les matchs, plus je serai bon », indique Hazard peu enclin à être déstabilisé par les critiques à son encontre. « Elles existent, c’est comme ça et c’est normal. À moi d’être bon sur le terrain pour éviter de nouvelles critiques. Pour être honnête, je n’y attache pas beaucoup d’importance et je me concentre sur mes performances sur le terrain. Et puis, ce n’est pas la première fois. Mes deux ou trois premières années chez les Diables, tout n’a pas été rose. » Entre ces deux périodes où il n’a pas toujours fait l’unanimité, Eden Hazard a enchanté le public belge que ce soit lors des matchs qualificatifs ou lors des grands tournois avec comme paroxysme, ce Mondial 2018 où il marchait sur l’eau. Tant Roberto Martinez que le principal intéressé sont toujours persuadés qu’un retour au premier plan est possible. La Belgique ne demande qu’à se laisser convaincre. Et si possible dès le match de ce dimanche après-midi contre le Maroc… « Nos défenseurs sont lents mais ils le savent » Outre son cas personnel, il a également été question de l’adversaire de dimanche durant la conférence de presse d’Eden Hazard. « Ils ont une bonne équipe avec des joueurs capables de faire la différence, affirme-t-il. « On a regardé le premier match. Ils auraient pu gagner contre la Croatie. Ce sera un match compliqué comme contre le Canada. À nous de bien commencer la rencontre. » Et de réaliser un meilleur contenu. « Face au Canada, on a eu peur de faire certaines passes », explique le Madrilène. « Comme face au Panama en 2018 où la première période n’était pas bonne, c’est une question de stress du premier match. Je suis confiant parce qu’on a de bons joueurs de ballon comme Kevin et Youri. » Même la question de la défense ne semble pas empêcher Eden Hazard de dormir. « Nos défenseurs ne sont pas les plus rapides mais ils savent », pointe le capitaine à moitié sérieux, à moitié blagueur. « C’est un problème que nous devons gérer collectivement et pas seulement via les défenseurs centraux. »

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