Ouverture du procès des attentats à Bruxelles: la cour d’assises constitue le jury ce mercredi
La présidente rencontre les quelque 1.000 citoyens qui ont été convoqués pour potentiellement faire partie du jury. Au total, 36 personnes seront tirées au sort.

L’audience de composition du jury d’assises pour le procès des attentats de Bruxelles a débuté mercredi sur le coup de 9h45 au Justitia. Sur les 1.000 citoyens convoqués pour en faire partie, environ 300 d’entre eux avaient déjà obtenu une dispense au préalable.
La présidente de la cour, Laurence Massart, a débuté la journée par la nomination des différents interprètes pour les accusés et les parties civiles. Elle est ensuite revenue sur le dispositif logistique du procès et les conditions d’enregistrements et de diffusion, rappelant en outre que tous les accusés ont refusé d’être photographiés. Les dessins de presse sont par contre autorisés.
La présidente a constaté l’absence de l’accusé Oussama Atar, présumé mort, et indiqué qu’il serait donc jugé par défaut. Elle a ensuite procédé à l’identification des neuf accusés présents et représentés. Seuls Osama Krayem a refusé de se lever et de répondre aux questions de la présidente. Sept accusés comparaissent dans le box, tandis que les deux frères Farisi comparaissent libres. Laurence Massart a ensuite procédé à l’identification des parties civile avant de s’adresser aux candidats-jurés présents dans les salles relais.
« Ce n’est pas un choix d’être un juré, c’est une obligation en tant que citoyen », a-t-elle rappelé aux centaines de candidats-jurés non-dispensés à l’entame de l’audience. « La session va être longue, on la voit sur plusieurs mois, mais vous rentrerez chez vous le soir (…) ce sont des journées de travail normales. »
Elle a ensuite entamé l’appel des demandes de dispenses vers 10h20. C’est la présidente qui octroiera ou non cette faveur, après avoir entendu les arguments de chaque personne qui sollicite d’être exemptée de ce devoir citoyen.
Une fois la question des dispenses réglée, la cour procédera au tirage au sort en lui-même. L’ensemble de la défense et le ministère public auront droit à 18 récusations chacun. La cour peut aussi récuser des candidats si la parité hommes et femmes n’est pas atteinte.
Dès que le jury sera formé, les jurés prêteront serment et quelques mots d’explication au sujet de leur mission leur seront adressés par la présidente. L’audience sera ensuite levée et toutes les parties ainsi que les jurés se retrouveront le 5 décembre à 9h pour entamer les débats.
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Difficile mission pour ce jury mais oh combien nécessaire pour éviter que notre justice laxiste et politisée à outrance ne soit, comme à chaque fois, trop complaisante, avec les déchets qu'ils devront juger. Quand on voit le juge Hennart, petit socialiste laxiste, ça donne envie de gerber.
M. Code-barres, vous pouvez étayer ce que vous racontez? C'est passionnant!
Mettre pendant 6 mois, 34 personnes en situation de stress dans une fonction qu'il n'ont pas demandée et pour laquelle ils ne sont pas formés, c'est incompréhensible. Tout cela pour juger de faits datant de ... 2016! J'ai lu qu'un soutien psychologique est prévu pour ces nouvelles victimes collatérales.
Je plains les "élus": devoir suivre un procès qui s'annonce très long, vu le nombre d'accusés et les préventions multiples, sans parler des parties civiles; à la suite de quoi devoir répondre à de nombreuses questions et devoir motiver (depuis quelques années) les réponses, c'est demander beaucoup à des citoyens a priori dépourvus de toute formation juridique. Pour moi, un jury populaire ne se justifiait que lorsque l'accusé jouait sa tête; comme il ne s'agit plus que de peines de prison (même importantes), j'estime qu'une Cour composée de magistrats serait mieux à même de prononcer des jugements cohérents.