Crise de l’accueil: les bourgmestres bruxellois au secours du fédéral
Les dix-neuf maïeurs de la capitale ont écrit à la Secrétaire d’État, Nicole de Moor (CD&V). Ils proposent de chercher de leur côté du personnel afin de pouvoir ouvrir de nouveaux centres pour les demandeurs d’asile. Une proposition accueillie favorablement. Reste à concrétiser.


Philippe Close (PS) a adressé en début de semaine un courrier à la Secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor (CD&V), au nom des dix-neuf bourgmestres bruxellois. Le message se veut limpide : « Nous sommes prêts à vous aider. » Car la situation sur le terrain est très grave. Depuis plus d’un an des milliers de demandeurs d’asile, principalement des hommes isolés mais parfois des femmes et des enfants, sont laissés à la rue, faute de place d’accueil fournie par le fédéral. « Or, nous avons des centaines de places à offrir », assure le bourgmestre de la Ville de Bruxelles. « Le problème, c’est que pour les activer, il faut recruter 250 personnes. On sait que Fedasil (financée par le fédéral, NDLR) a le budget depuis fin juin mais on remarque qu’ils ont du mal à trouver des candidats. » C’est pourquoi les dix-neuf bourgmestres proposent de mettre leurs services des ressources humaines à disposition de Fedasil. « Il est surréaliste que des gens dorment dehors alors que des lieux sont disponibles », insiste Philippe Close.
Le courrier est bien arrivé chez Nicole de Moor qui répond via Le Soir qu’elle est « ouverte à toutes les pistes de solutions possibles pour trouver du personnel. » La Secrétaire d’État rappelle qu’à ce stade, 63 profils ont été identifiés par des agences d’intérim. Une vingtaine d’entre eux a déjà pu commencer à travailler cette semaine. « Mais il est vrai que le marché du travail est saturé et qu’il s’agit du plan grand obstacle à l’ouverture de nouveaux centres d’accueil. »
Reste à s’entendre sur les détails du possible partenariat entre les communes bruxelloises et le fédéral. Tout en les saluant, on peut s’interroger sur la concrétisation des bonnes intentions. Surtout quand on sait que les discussions traînent déjà depuis des semaines (pour ne pas dire des mois) entre la Région bruxelloise et le fédéral, toujours sur ce même sujet de la création de place d’accueil pour les demandeurs d’asile. Ils sont actuellement 2.500 sans solution de logement.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir9 Commentaires
Que l'on réinstalle les bureaux de pointage journalier et après trois refus de propositions de travail on supprime les allocations !
Et si on engageait du personnel pour expulser réellement ces pseudos réfugiés?
Tout à fait d'accord
A Bruxelles, "le marché du travail est saturé" par les 85.878 chercheurs d’emploi?
Et si on supprimait l'indemnité de chômage à tous ceux qui ont le "CV" permettant de travailler dans un des emplois vacants?