Efrain Juarez, entraîneur adjoint du Standard: «Ronny Deila a changé ma façon de voir le football»

Le temps d’une soirée, d’une petite heure de débat dans le bar d’un hôtel bruyant, Efrain Juarez a laissé de côté son sifflet et sa casquette rouge. Sous une moustache qui le rapproche de son père et qu’il jure ne jamais vouloir raser, même si le Standard venait à être champion, l’ex-international mexicain (39 caps) affiche un large sourire contagieux. Pourquoi ? Car ce qu’il aime par-dessous tout, c’est parler de football, encore et encore, quel que soit son interlocuteur. « Même si nous étions concentrés, le bruit des vuvuzelas était quand même très ennuyant ! », se rappelle-t-il au moment d’évoquer sa participation à la Coupe du monde 2010 en Afrique du sud, le plus grand accomplissement d’une carrière qui l’a mené de la Masia à Monterrey, en passant par le Celtic, Saragosse et Valerenga, où il rencontrera pour la première fois Ronny Deila en 2019. De Norvège, naîtront une collaboration et une amitié uniques, forgée à New York et endurcie, aujourd’hui, au Standard de Liège.
Efrain Juarez, vous n’êtes au Standard que depuis quelques mois, mais on a l’impression que vous êtes là depuis des années ! Il paraît, d’ailleurs, que ce fut toujours comme ça dans tous les clubs pour lesquels vous avez joué…
La réalité, c’est que je suis quelqu’un de très reconnaissant, conscient de ce qu’il a entre les mains. Parler de football aujourd’hui avec vous, ici à Marbella, c’est la chose la plus importante pour moi. Je suis en stage avec l’un des plus grands clubs de Belgique, comme assistant coach, mais j’aurais très bien pu me retrouver à laver des voitures à Mexico. Je suis un privilégié, le football m’a tellement donné. Ce serait égoïste de ma part de ne pas rendre tout ce que j’ai reçu. Cette passion, j’essaye de la transmettre. Je sais exactement ce que les joueurs pensent, veulent, rêvent car j’ai été à leur place pendant quinze, vingt ans. Et durant mon parcours, j’ai expérimenté beaucoup de situation différentes. J’ai touché le ciel du bout des doigts en disputant une Coupe du monde, j’ai parfois du mal à le réaliser, encore aujourd’hui. À l’inverse, j’ai aussi dû lutter pour le maintien lorsque j’ai joué en Espagne avec Saragosse. Ce sont deux mondes qui vous procurent des émotions très différentes. C’est une richesse pour moi. Le succès et l’échec sont deux frères. Ce sont des jumeaux. Ils vivent dans la même pièce. Quand tu gagnes, tu dois être meilleur. Quand tu perds, tu dois être meilleur. C’est la même chose. Mais la frontière entre les deux est très mince.
Cette expérience vous aide-t-elle à parler à des joueurs qui, la saison passée avec le Standard, ont totalement perdu confiance en eux ?

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