La rémunération des CEO tient peu compte des performances environnementales

La part du pack salarial total des CEO qui est déterminée par les performances environnementales de l’entreprise, comme les émissions de CO2, ne dépasse pas 6%, ressort-il de l’enquête annuelle sur la rémunération des dirigeants d’entreprise réalisée par la Vlerick Business School sur base des 90 entreprises faisant partie des indices boursiers Bel 20, Bel Mid et Bel Small.
En outre, à peine 5% des entreprises englobent des performances environnementales dans le calcul de la prime, et 26% dans le calcul de la rémunération à long terme.
«Ces chiffres contrastent terriblement avec le besoin de mesures de protection de l’environnement. S’il semble de bon augure que 26 % des entreprises intègrent des indicateurs de performance environnementale à la rémunération à long terme, il ne faut pas oublier que cela concerne uniquement celles qui englobent ce type de critère dans la rémunération à long terme, et non, par exemple, celles qui accordent des options d’achat d’actions, une forme de rémunération qui reste courante en Belgique», commente Xavier Baeten, professeur à la Vlerick Business School : «De plus, le critère pris en compte par les entreprises qui tiennent compte des performances environnementales est pratiquement toujours le même: les émissions de CO2, alors que des critères comme la consommation d’énergie, la consommation d’eau, le traitement des déchets et les emballages peuvent également revêtir une grande importance dans certaines entreprises.»
L’étude dégage deux entreprises du Bel 20 qui accordent à la durabilité une importance cruciale dans le calcul de la rémunération de la haute direction. Il s’agit de Solvay, où les performances en matière de durabilité comptent pour un tiers dans le calcul des performances du groupe, et Umicore où, depuis cette année, la moitié de la rémunération à long terme y est déterminée par les performances environnementales.
Par ailleurs, toujours selon l’étude, la médiane de la rémunération totale (qui comprend le salaire fixe, les primes et la rémunération à long terme) s’est élevée à 2,43 millions d’euros pour le Bel 20, à près de 0,91 million d’euros pour le Bel Mid et à près de 0,59 million d’euros pour le Bel Small, ce qui correspond à une hausse de 23% pour les entreprises du Bel 20 par rapport à l’année précédente. Les entreprises du Bel Mid affichent elles aussi une augmentation (+13 %), alors que celles du Bel Small présentent, au contraire, une baisse de 5 %.
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