Procès des attentats de Bruxelles: un accusé dénonce des violences policières, l’audience est suspendue
Après avoir demandé à l’accusé s’il était en état physique de comparaître et que ce dernier lui eut répondu par la négative, expliquant avoir encore des vertiges, Laurence Massart a décidé de suspendre l’audience, le temps qu’Ali El Haddad Asufi puisse effectivement être examiné par un médecin légiste.

L’accusé Ali El Haddad Asufi, par la voix de son avocat Jonathan De Taye, a dénoncé jeudi, en début d’audience, avoir été violenté par la police lors de son extraction de la prison de Haren. Il affirme avoir été étranglé violemment et avoir ensuite perdu connaissance.
« L’heure est grave ! », a débuté l’avocat. « J’hallucine totalement ! Je n’ai jamais assisté à un procès qui se déroule dans ces conditions ! », a-t-il dénoncé, évoquant un traitement « digne d’un Etat totalitaire » à l’encontre de son client. Il a ainsi fait le parallèle avec la prison irakienne d’Abou Ghraib, où des Américains ont torturé de nombreux prisonniers en 2003 et 2004.
Me De Taye a dès lors demandé à la présidente de suspendre l’audience afin que son client, qui était affalé sur la tablette devant lui depuis son arrivée dans le box, puisse être examiné par un médecin légiste.
« Il est hors de question que je représente un homme qui n’est pas en état de suivre son procès, car il a été violenté pour avoir osé prendre la parole ! », a encore lancé l’avocat. La veille, Ali El Haddad Asufi avait en effet déjà dénoncé une nouvelle fois les conditions de détention et de transfert des accusés. Avec quatre autres, il avait d’ailleurs décidé de quitter la salle d’audience en guise de protestation.
Après avoir demandé à l’accusé s’il était en état physique de comparaître et que ce dernier lui eut répondu par la négative, expliquant avoir encore des vertiges, Laurence Massart a décidé de suspendre l’audience, le temps qu’Ali El Haddad Asufi puisse effectivement être examiné par un médecin légiste.
Un nouveau juré en moins
Le 3e juré suppléant était absent, jeudi matin, à la reprise du procès des attentats du 22 mars 2016, devant la cour d’assises de Bruxelles. Selon la présidente, l’homme a remis un certificat médical, souffrant d’une gastroentérite depuis la nuit dernière. C’est déjà le 4e juré qui fait défaut depuis le début du procès lundi, réduisant ainsi le nombre de jurés «de réserve» à 20 après seulement quelques jours d’audience.
La «réserve» de jurés vient donc de fondre de manière conséquente en seulement quatre jours d’audience. Ce procès est annoncé pour de nombreux mois et ne pourra être mené à terme que si un jury de 12 citoyens est maintenu.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir12 Commentaires
Ils ont déjà prévu un légiste au cas où il ferait 'le mort'. Mon chien le fait très bien. Peut-être que la police a allumé la radio et que Beyoncé chantait Avé Maria ! Quelle torture!
SI ces délinquants ne profitaient pas de TOUS LEURS DROITS pour retarder ce procès, on pourrait les comprendre. Mais ici, comme ils n'ont AUCUN DEVOIR à respecter, c'est ignoble de voir leurs avocats "sauter" sur chaque requête.
Le cuisiner fait une côte de porc ???
Cette juge est nul de chez nul ! Pourquoi un légiste ??? Ce terroriste n'est pas mort (hélas)
Et point de vue nullité, vous êtes un expert...