Procès des attentats à Bruxelles: un avocat dénonce une nouvelle «aberration»

La présidente de la cour d’assises de Bruxelles, Laurence Massart, a annoncé, jeudi, au procès des attentats du 22 mars, que les 12 jurés effectifs seront « briefés » par la Direction centrale des unités spéciales (DSU) de la police fédérale, comme l’ont été déjà les trois juges de la cour. Il s’agit d’informations qui leur seront données sur la marche à suivre en cas de risque élevé de survenance d’un attentat. Mais cette mise au point ne s’adresse qu’aux jurés effectifs, pas aux suppléants, une nouvelle « aberration », selon Me Vincent Lurquin, l’avocat de l’accusé Hervé Muhirwa Bayingana.
Aucune menace d’attentat n’est d’actualité, a rassuré la présidente. Celle-ci a comparé cette séance d’informations à destination des jurés au rappel des mesures de sécurité dans les avions, soit une mesure préventive mais qui ne signifie pas qu’un risque élevé d’accident existe.
Néanmoins, sur décision du Centre de crise, ce « briefing » ne sera donné qu’aux jurés effectifs, pas aux suppléants. Or ceux-ci sont autant exposés aux éventuels risques de ce procès. Ceci implique également qu’un « briefing » sera donc dispensé à chaque juré suppléant qui serait amené à remplacer un juré effectif, ce qui a déjà été une fois le cas depuis le début de cette session d’assises.
Me Vincent Lurquin, conseil de la défense, n’a pas hésité à souligner l’absurdité de cette méthode, une « aberration de plus dans ce procès », a-t-il dit.
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