Contre une invocation abusive de la légitime défense pour faire face au défi duterrorisme
Sans s’opposer sur le principe à l’intervention militaire contre Daesh, 160 professeurs de droit international de différentes universités dans le monde soulignent combien la conception de légitime défense est extrêmement extensive et son invocation répétée, par conséquent, susceptible de créer de dangereux précédents.
Depuis plusieurs années, les attentats terroristes se sont multipliés dans divers pays, y compris occidentaux. Beaucoup y ont vu des actes de guerre auxquels il conviendrait de riposter immédiatement en légitime défense, chaque Etat usant de la force militaire individuellement ou dans le cadre de coalitions constituées pour l’occasion. C’est ainsi au nom de la légitime défense qu’ont été justifiées de nombreuses interventions militaires, comme celles visant al-Qaïda, Daesh, ou des groupes qui y sont affiliés. Alors que certains ont minimisé ces précédents en insistant sur leur caractère exceptionnel, le risque est grand que la légitime défense devienne rapidement un sésame justifiant systématiquement le déclenchement d’actions militaires menées tous azimuts et unilatéralement.

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