«Arte Europe, l’hebdo»: Arte tisse sa toile européenne
La chaîne franco-allemande élargit son offre d’information avec un magazine hebdomadaire, « Arte Europe, l’hebdo », présenté en 4 langues, disponible sur « Le Soir » et cinq autres médias européens.


L’Europe passera-t-elle les fêtes de fin d’année dans le noir ? De Athènes à Helsinki, les mêmes craintes sur les capacités d’approvisionnement en électricité se font entendre. Le sujet ne pouvait pas échapper au nouveau magazine Arte Europe, l’hebdo , qui en a fait son dossier de la semaine, ce samedi. Pour expliquer pourquoi le scénario du black-out est de l’ordre du possible et pour mettre à plat les pistes de solution qui existent et les mesures déjà mises en place pour l’éviter.
Décrypter l’actualité, c’est la vocation de ce nouveau rendez-vous créé par la chaîne franco-allemande Arte et qui a vu le jour le 12 novembre dernier. En cinq numéros déjà diffusés, Arte Europe, l’hebdo en a fait sa marque de fabrique pour aborder des sujets aussi divers que la politique migratoire, la liberté d’expression mise à mal à la Coupe du monde au Qatar ou la libération de la ville de Kherson, en Ukraine.
Un nouveau magazine d’info ? Annoncé par le président d’Arte, Bruno Patino, en mai dernier à l’occasion du trentième anniversaire de la chaîne, celui-ci se veut pourtant différent de ce qui existait déjà sur la chaîne, et différent de son journal de la mi-journée, passé à la trappe en fin de saison. Sa conception s’inscrit dans une réflexion plus générale de l’information sur Arte, qui vise à proposer de nouveaux formats sur le numérique. Et rien que sur le numérique : Arte Europe, l’hebdo est uniquement disponible en ligne, via le site de la chaîne, sur YouTube, Facebook, ainsi que sur les sites de six médias européens partenaires. Arte s’est en effet associée au Soir, en Belgique, à El Pais (Espagne), à la Gazeta Wyborcza (Pologne), à l’Internazionale (Italie), Telex (Hongrie) et Kathimerini (Grèce) pour offrir la diffusion la plus large possible à ce nouveau magazine.
Une vision « transnationale »
Pour Emelie de Jong, directrice des programmes d’Arte, « cette nouvelle offre permet à Arte de franchir une étape supplémentaire dans la concrétisation de sa vocation européenne et confirme son ambition de devenir le label culturel et audiovisuel européen ». L’hebdo, qui ambitionne de creuser des thématiques européennes avec une vision « transnationale », est en effet disponible en quatre langues : en français et en allemand, mais aussi en espagnol et en anglais. Huit journalistes (deux par langue) se relayent ainsi à la présentation, chacun dans sa langue maternelle. Un sous-titrage dans quatre autres langues (italien, polonais, grec et hongrois) est d’ailleurs prévu pour toucher le public le plus large possible, soit plus de 70 % de la population européenne, espère la chaîne.
Le ton se veut plus décontracté et, sur des thématiques qui ont déjà pu être abordées par les chaînes de télévision ou les médias écrits au cours de la semaine, très pédagogique. En phase avec le public visé, les jeunes, qui raffolent des formats courts. Le programme ne devrait d’ailleurs pas dépasser les trente minutes ; il s’est même cantonné à moins d’une vingtaine dans les quatre premiers numéros.
L’ambition est, chaque samedi, d’approfondir deux thématiques (politique, sociétale, économique d’un côté, plus décalée de l’autre), en plus d’un sujet culturel (comme l’intéressant sujet consacré à la musique des Caraïbes, le 3 décembre). Si le ton se veut plus léger que dans un journal « traditionnel », pas question pourtant d’abaisser le niveau de rigueur. « L’idée », précisait encore Bruno Patino en mai au magazine Télérama, « est de combattre la désinformation de plus en plus invasive qui fragilise nos démocraties tout en s’adressant à un public plus large ». Une large place est à chaque fois ménagée au reportage de terrain et aux correspondants locaux – par exemple pour la question du black-out, développée par le correspondant bruxellois d’Arte, en… allemand dans le texte.
En parallèle à l’hebdo, Arte a aussi déployé, en juin, le projet La collection européenne, fruit d’une collaboration avec cinq télédiffuseurs, permettant de découvrir le regard d’autres pays sur des sujets d’actualité, de politique et de société européens, dans des documentaires et reportages, cette fois. Les deux initiatives bénéficient d’un financement de l’Union européenne, dans le cadre du projet Open Media Space, à hauteur de 2,5 millions d’euros.
Chaque week-end, retrouvez un nouvel épisode de «Arte Europe, l’hebdo» sur www.lesoir.be/arteeurope
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