«Tsunami technologique», «invention du siècle»: ChatGPT affole le monde de la tech
Cette intelligence artificielle est capable de répondre à n’importe quelle question, d’écrire du code informatique, des scénarios, des articles, des travaux universitaires, des diagnostics médicaux. En route pour la nouvelle révolution industrielle, celle de l’automatisation des tâches intellectuelles. Non sans susciter certaines inquiétudes. Et des angoisses existentielles chez les informaticiens, les profs, les médecins…


Complètement fou ». « Bluffant ». « Révolutionnaire ». « Hallucinant ». « Flippant », aussi. Les superlatifs pleuvent sur les réseaux sociaux depuis le lancement public de ChatGPT, le nom un brin barbare de ce robot conversationnel (« chatbot » en anglais) développé par la société OpenAI. Un « tsunami technologique », évoque son patron, Sam Altman, 37 ans, originaire de San Francisco. « L’invention du siècle », s’aventurent même certains, pourtant aguerris à l’innovation. Le tout, non sans relancer le débat sur les risques liés aux intelligences artificielles, celle de ChatGPT semblant repousser toutes les limites.

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir16 Commentaires
Merci M. Laloux. Ce qui est remarquable ici, c'est l'accélération de la dynamique, ce fossé de plus en plus profond qui est creusé entre les conquêtes technologiques qui s'imposent comme des évidences, d'une part, et l'incapacité totale à résoudre les questions qu'elles soulèvent depuis toujours, de l'autre. Car ces questions sont apparues dès l'invention de l'écriture, si on en croit le mythe de Theuth déjà commenté par Socrate. Ce récit raconte la proposition faite au roi égyptien Thamous par le dieu inventeur (Theuth) pour qu'il adopte une de ses trouvailles, l'écriture, avec des arguments semblables à ceux d'aujourd'hui : rendre son peuple plus savant et soulager la mémoire et la science ! Le roi n'était pas convaincu, craignant plutôt un déclin de la mémoire et de la science de ses sujets, puisque ces capacités ne seraient plus exercées par chacun... Platon d'en conclure que ce type de choix ne relève pas de l'ambition technologique, mais du projet politique. Ce qui, à notre époque de 'fabrication du consentement' et de 'fake news bots', résonne d'autant plus fort que ce n'est plus l'écriture (la syntaxe) mais les contenus eux-mêmes qui sont promus massivement. Sauf à pouvoir aisément opposer directement ces générateurs entre eux, pour en découvrir automatiquement les failles, quel humain, quelle autorité, sera encore en mesure de trier leurs oracles, et avec quelle garantie ? A chaque nouvel investissement, leurs produits deviennent plus difficiles à évaluer (sauf à disposer d'une puissance de calcul supérieure, et encore...) Le monde de demain sera-t-il fait d'ordres à exécuter sans comprendre, compensés par des divertissements à consommer sans penser ?
Désolée, ce programme ne comprend que l'anglais (mais il est vrai qu'il peut répondre en français). L'article étant dithyrambique, je me suis perversement amusée à lui soumettre l'énigme suivante: "If A is greater than B, and B is smaller than C, is A greater than C ?", ce qui est de la logique de niveau troisème primaire. La réponse fut édifiante. N'ayez donc crainte...
En outre, j'ai posé la question: "Si A est plus petit que B et B plus grand que C, A est-il plus petit que C ?" --- Réponse obtenue: "Il est impossible de répondre à cette question sans connaître la valeur de A, B et C. Si A est égal à 1, B est égal à 2 et C est égal à 3, alors A est plus petit que C. Si A est égal à 3, B est égal à 2 et C est égal à 1, alors A n'est pas plus petit que C." --- Cette réponse est exacte.
La réponse à votre question logique est indécidable (et n'est certainement pas du niveau 3ème primaire). Prendre cette technologie émergente en défaut n'est intéressant que pour l'améliorer ; se servir de la faute pour en rire du potentiel est, au mieux, absurde.
Comme effectivement le programme comprend le français (I stand corrected), voici la version en français: question: Si A est plus grand que B et B est plus petit que C, A est-il plus grand que C ? réponse: Oui, si A est plus grand que B et B est plus petit que C, alors A est forcément plus grand que C. Cela peut être exprimé mathématiquement de la manière suivante: Si A > B et B < C, alors A > C. Cela s'applique à toute série de valeurs numériques ou de quantités, ainsi qu'à des comparaisons de taille ou de grandeur dans d'autres contextes. Voila. Remplacez A par 20, B par 1 et C par 154 et donnez-moi de vos nouvelles...