Brexit: pour William Boyd, «les vainqueurs semblent avoir été rattrapés par la réalité»
Ecrivain et scénariste britannique, William Boyd, 64 ans, est également professeur de littérature à Oxford.

Le 23 juin, je suis parti me coucher vers minuit, relativement confiant quant au fait que le Royaume-Uni ferait encore partie de l’Union européenne lorsque je me réveillerais le lendemain matin. Tous les journaux évoquaient une victoire du « maintien » ; même le leader du parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), ardent défenseur du Brexit, Nigel Farage, s’était avoué vaincu à la fermeture des bureaux de vote. « Il semble que le maintien l’emporte », avait-il déclaré avec gravité.
Mais je me suis réveillé aux premières heures du jour, à environ 4 heures du matin. En fait, je n’étais alors pas à Londres, où je vis la plupart du temps, mais à la campagne en France (j’avais voté pour le maintien par courrier la semaine précédente). J’ai allumé la radio qui était réglée sur la BBC et j’ai appris, totalement sidéré et à mon plus grand désarroi, que le Brexit menait et que la victoire lui semblait acquise.

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Cameron a joué au poker et il y a perdu l'avenir de millions de personnes. C'est ainsi que fonctionne notre monde devenu notre village : quelques uns peuvent tant de choses, bonnes ou mauvaises pour la multitude. C'est vrai en politique, c'est devenu aussi vrai dans la finance comme dans le commerce.