Nous ne pouvons rester silencieux face à la détresse d’Olivier Vandecasteele
Olivier Vandecasteele, citoyen européen de nationalité belge, opérateur humanitaire travaillant en Iran, vient d’y être condamné à 28 ans de prison au terme d’un procès arbitraire. Lettre ouverte aux autorités politiques et judiciaires de la République Islamique d’Iran, ainsi qu’aux gouvernements belges et français, et, plus généralement, européens.

Olivier Vandecasteele, citoyen européen de nationalité belge, opérateur humanitaire ayant travaillé dans votre pays afin d’améliorer les conditions de vie de bon nombre de vos compatriotes, est aujourd’hui incarcéré dans des conditions inhumaines, en un total isolement depuis presque 300 jours et après avoir subi les affres de la torture, dans une minuscule cellule en sous-sol, sans fenêtre ni lumière, de la sinistre prison d’Evin, quartier situé dans la proche banlieue de Téhéran.
Nous n’osons imaginer son indescriptible calvaire, ni l’insoutenable angoisse, face à un aussi abominable sort, de ses proches, qui craignent à présent pour sa vie.
Pis : un tribunal iranien vient de le condamner, lors d’un procès aussi arbitraire qu’inéquitable, contraire au plus élémentaire respect des droits de l’homme et sans même que l’on ne connaisse les charges retenues contre lui, à 28 ans de prison !
Aussi, face à une aussi flagrante injustice, indigne de toute civilisation digne de ce nom, nous, signataires de la présente lettre ouverte et en accord ici avec l’opinion publique internationale, nous vous demandons un geste d’humanité, de compassion plus encore que de clémence, en libérant instamment, de toute urgence afin d’éviter le pire en cet épouvantable drame, Olivier Vandecasteele.
Nous n’osons en outre croire que vous le reteniez cyniquement, dans vos geôles, comme un vulgaire objet de marchandage en vue de quelque obscur échange de prisonniers avec l’un de vos propres concitoyens, légitimement inculpé par la justice belge, preuves à l’appui, de terrorisme.
Appel aux gouvernements de Belgique et de France, ainsi qu’aux instances dirigeantes de l’Union européenne
Davantage : profitant de cette lettre ouverte aux autorités politiques et judiciaires de la République Islamique d’Iran, mais nous associant également là à la récente pétition lancée à ce même et douloureux sujet par Amnesty International, nous demandons aux gouvernements de Belgique aussi bien que de France, patrie des Droits de l’Homme et berceau des Lumières, comme, plus généralement encore, aux instances dirigeantes de l’Union européenne, attachée à la défense des principes démocratiques, de mettre tout en œuvre pour faire libérer de cet enfer carcéral Olivier Vandecasteele.
Notre conscience d’hommes et de femmes épris de liberté, de tolérance et de justice – d’humanisme, en un mot – ne peut rester silencieuse ni indifférente face à une telle détresse humaine !
Liberté pour les autres otages occidentaux
A cet égard, nous n’oublions pas, non plus, les autres otages occidentaux, dont cinq ressortissants français, encore injustement retenus, tout aussi innocents, dans les prisons iraniennes.
Aussi espérons-nous, de tout cœur, que cet appel, lancé ici en dehors de tout intérêt politique, clivage idéologique ou croyance religieuse, sera enfin entendu, compris à sa juste valeur morale : il en va de la vie d’un homme, symbole universel de toute humanité !
*Signataires : Daniel Salvatore Schiffer, philosophe, écrivain, coordinateur de l’ouvrage collectif Penser Salman Rushdie (Editions de l’Aube/Fondation Jean Jaurès) ;
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir5 Commentaires
Comme déjà dit précédemment, ce monsieur est retourné en Iran, contre l'avis du Ministère des Affaires étrangères ( Sophie Wilmès à l'époque) pour rechercher ses affaires ( sic). Par ailleurs, certains "intello" signataires de cette carte blanche sont tellement vides de crédibilité qu'il réduisent sa portée à zéro !
ou non!
Qui êtes-vous pour juger de la sorte ces nombreux signataires! Il s'agit d'une cause juste et incontestable, que les affaires étrangères lui aient déconseillé de retourner en Iran.
Comme déjà dit précédemment, ce monsieur est retourné en Iran, contre l'avis du Ministère des Affaires étrangères ( Sophie Wilmès à l'époque) pour rechercher ses affaires ( sic). Par ailleurs, certains "intello" signataires de cette carte blanche sont tellement vides de crédibilité qu'il réduisent sa portée à zéro !
Il est vrai qu'il faut tout faire pour libérer ce monsieur, mais il faudrait aussi se demander ce qu'il allait faire dans ce pays sachant que les risques étaient très élevés et que les mises en garde des Affaires Etrangères étaient très explicites ! Quand on met la main dans un nid de guêpes, on ne s'étonne pas d'être piqué.