La RTBF a attaqué Sudinfo et RTL-TVI en justice pour des vidéos de Benjamin Maréchal
Un bras de fer judiciaire s’est joué entre la RTBF et le groupe SudMedia (éditeur des journaux de Sudinfo). En cause : le journaliste Benjamin Maréchal et une clause de non-concurrence.

C’est une grande bataille judiciaire qui a opposé la RTBF et Sudinfo ces derniers mois, rapporte L’Echo. En cause : le journaliste et animateur Benjamin Maréchal qui n’aurait pas respecté une clause de non-concurrence signée avec son ancien employeur, la RTBF.
En 2021, alors qu’il quittait le service public après plus de 20 ans, le journaliste a signé une clause de non-concurrence contre une indemnité équivalent à 4,5 mois de salaire. Mais cette clause, qui courait jusqu’au 22 décembre 2022, a été violée, a défendu la RTBF, le journaliste ayant animé une capsule vidéo diffusée sur le site de Sudinfo en juin 2022.
Avant que la situation ne s’enlise, les deux parties ont trouvé un accord en août. Cette nouvelle convention autorisait Benjamin Maréchal à produire et diffuser des capsules sur un site web, mais l’interdisait d’apparaître sur la télévision linéaire.
Le 19 octobre pourtant, le journaliste est intervenu dans l’émission « Les Belges face à la crise : comment en sortir ? », diffusée sur RTL-TVI. La RTBF a attaqué en justice, estimant que la convention avait été violée. Le 2 novembre, le tribunal de première instance lui a donné raison, obligeant Sudinfo et RTL à respecter la convention sous peine d’une astreinte de 25.000 euros pour le journaliste et de 75.000 euros pour SudMedia ou RTL Belgium.
L’affaire ira en appel, mais le tribunal restera sur ses positions, estimant qu’il existait « un risque sérieux de préjudice grave pour la RTBF ». Les avocats du journaliste ont tenté de défendre que cette apparition sur la télévision linéaire fût en tant qu’invité externe et qu’il n’avait pas été payé pour cette intervention. Ils ont aussi essayé de plaider « l’entrave illicite à la liberté d’information », mais la cour d’appel n’a pas été convaincue par ces arguments. « Si elles estiment devoir divulguer une information dans une émission de télévision linéaire, il leur suffit de faire appel à toute autre personne que M. Maréchal jusqu’au 22 décembre 2022 », lit-on dans l’arrêt qui a confirmé le jugement en première instance.
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir10 Commentaires
-
Posté par Stéphane Steinfort, mardi 3 janvier 2023, 19:47
-
Posté par K M, mardi 3 janvier 2023, 13:13
-
Posté par Fonder Daniel, mardi 3 janvier 2023, 12:47
-
Posté par Raspe Eric, mardi 3 janvier 2023, 13:00
-
Posté par Zondack Leon, mardi 3 janvier 2023, 12:25
Plus de commentairesIl est toujours vivant ce c ... Il a pris un certain plaisir ??? S'agissant d'une de ses excellentes émissions ... Et sa merditude sur le réseau public !
"Préjudice grave pour la rtbf". N'importe quoi! Comme s'il s'agissait d'un groupe média international alors que c'est même pas l'équivalent d'un média local à New York, LA, Boston, Toronto, ... Et sans argent public. Juste pathétique.
La RTBF et ses troupes « pastèques » perdent de l’audience contre des petits qui ont moins de moyen … se défendre ainsi est ridicule … il faut privatiser ou en revenir à un organisme neutre d’intérêt public.
Quand fonder est un adepte habituel de l'appel au meurtre et à la destruction, qu'attendre d'autre de sa part?
Quel gros pigeon de s'être fait prendre de la sorte....