Rugby: les commotions s’invitent sur le terrain judiciaire

De nombreux anciens joueurs, victimes de graves problèmes cérébraux, multiplient les attaques en justice contre les instances dirigeantes de la planète ovale. L’ensemble des pays majeurs du rugby est touché par ces plaintes. Avec LéNA, découvrez le meilleur du journalisme européen.

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Alix Popham, 43 ans, a été international gallois de 2003 à 2008. «Aujourd'hui, mon cerveau est comme un appareil photo qui peut prendre des photos mais est incapable de les stocker...»

Par Arnaud Coudry («Le Figaro»)

Publié le 3/01/2023 à 17:16 Temps de lecture: 8 min

Depuis une dizaine d’années, le problème des commotions cérébrales est devenu un enjeu majeur dans le rugby. Plusieurs mesures de protection des joueurs et de prévention des cas ont été mises en place par les différentes instances de ce sport, que ce soit au niveau mondial (avec World Rugby) ou à l’échelle nationale (fédérations et ligues). Longtemps, cette question a été minimisée voire ignorée. Le troisième-ligne international du Racing 92, Wenceslas Lauret, s’en souvient : « J’ai connu l’époque où c’était tabou de parler des commotions dans le rugby. L’époque où le coach te félicitait parce que tu n’étais pas sorti alors que bon… Je me souviens, par exemple, de Thierry Dusautoir (ancien capitaine du XV de France, NDLR) q ui prend un choc, qui titube mais qui continue. C’était normal. Rétrospectivement, si je repense à certaines situations, je prends peur. Je n’en dirai pas plus… »