La FEB émet une «alerte au tsunami» pour la compétitivité des entreprises
Une nouvelle fois, la fédération a plaidé pour une révision du mécanisme d’indexation des salaires, par le biais, par exemple, d’un report d’index couplé à une réduction d’impôt pour les bas salaires.

Explosion des prix énergétiques, augmentation des coûts salariaux : la vie est dure pour les entreprises. La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) a mis en garde vendredi contre de grandes difficultés économiques si des réformes à court et long terme ne sont pas entreprises, notamment en ce qui concerne le mécanisme d’indexation des salaires.
« Nous ne sommes clairement pas dans une situation de ’business as usual’ et le gouvernement doit se rendre compte de la gravité de la situation », a clamé le président de la FEB, Pieter Timmermans.
Une enquête de la FEB auprès des différents secteurs économiques montre que le premier semestre 2023 risque de ne pas être de tout repos pour les entreprises. Elles sont nombreuses à devoir renégocier leurs contrats d’énergie et de grands secteurs seront soumis à l’indexation automatique des salaires fin janvier. Ce mécanisme permettant d’adapter automatiquement les salaires au coût de la vie va faire grimper les salaires d’un million de travailleurs de 11 % en début d’année.
Dans ce contexte, tous les secteurs sondés prévoient une baisse de leur rentabilité au cours des six prochains mois, a expliqué l’économiste en chef de la FEB, Edward Roosens. Les entreprises qui n’avaient pas encore répercuté l’inflation sur leurs prix de vente vont être amenées à le faire, poussant encore dans le dos l’inflation et la spirale prix-salaires (les prix en hausse engendrent une augmentation des salaires, ce qui fait augmenter les prix et ainsi de suite, NDLR).
En conséquence, les produits des entreprises belges sont de moins en moins attractifs, notamment sur le marché extérieur, un problème de taille pour une « petite économie ouverte comme la nôtre », a souligné Pieter Timmermans.
La FEB prédit un ralentissement économique plus aigu que prévu actuellement par les instituts de conjoncture. Une récession située entre -0,5 et -1 en 2023 est probable, selon la fédération patronale.
Malgré ce tableau peu réjouissant, il n’est « pas encore trop tard », a noté Pieter Timmermans. La FEB demande au gouvernement fédéral de ne pas imposer de coûts supplémentaires aux entreprises en 2023. La fédération demande un « pacte de compétitivité » afin de réduire le handicap salarial belge estimé à 5,7 % par le Conseil central de l’économie. Ce pacte pourrait inclure la pérennisation de la réduction des cotisations patronales de 7,07 %, esquisse la FEB.
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Je n'aime pas trop la FEB mais celle-ci n'a pas tort sur tout. Ce midi sur Fr3 un reportage était diffusé sur les problèmes d'argent d'un couple travaillant à deux à temps plein et ne gagnant que 2900 euros net à eux deux. Cela est très peu par rapport aux salaires Belges, idem pour les pensions. En résumé oui il y a un problème de compétitivité et ne le nions pas.
Au rayon "créativité", on pourrait imaginer que les entreprises bénéficiaires viennent elles-mêmes en aide à celles en difficulté. Autrement dit que les actionnaires des premières se montrent moins indifférents au sort de leurs homologues des secondes. Ensuite, la force et le courage de la FEB pourraient lui servir à persuader les concurrents étrangers de mieux payer leurs personnels afin de comprimer le "différentiel de compétitivité" autrement qu'en appauvrissant nos travailleurs.