Avec Sirius, la réalité augmentée débarque dans le ski

Si vous avez toujours rêvé que votre descente à skis se transforme en expérience interactive, Sirius est fait pour vous. Ce masque de ski ne se contente pas de protéger vos yeux du froid et du vent : doté d’un processeur d’intelligence artificielle et équipé d’un affichage en réalité augmentée, il promet de faire de votre descente « une expérience multidimensionnelle et immersive, offrant une nouvelle manière de s’orienter, de se déplacer et de communiquer en plein air ». « Nous sommes fiers d’être la première entreprise à inventer et à maîtriser cette technologie permettant à chaque utilisateur de vivre une véritable expérience de réalité augmentée en plein air » se réjouit Amber Gao, CEO de la start-up suisse Ostloong Innovations. Le modèle Sirius permet en effet à l’utilisateur d’afficher en temps réel de nombreuses informations, comme l’altitude, la force du vent, la localisation de ses proches ou encore la vitesse. [scald=29779439:sdl_editor_representation] Il est aussi possible d’écouter de la musique, grâce à ses haut-parleurs intégrés, de prendre des photos et vidéos, avec la caméra frontale, d’alerter en cas de problème, de connaître les horaires des remontées mécaniques ainsi que de répondre au téléphone, entre autres fonctionnalités. « Pour le grand public, je pense que c’est une avancée technologique très intéressante », s’enthousiasme Dimitri Charrière, skieur professionnel pendant plus de vingt-cinq ans, établi à Crans-Montana et qui a travaillé au développement de Sirius. « Je pense notamment au guidage GPS, qui permet de très bien s’orienter sur des domaines skiables qu’on ne connaît pas. » D’autres sports « outdoor » aussi C’est en Suisse que Sirius a été imaginé, conçu et testé. L’idée, grâce à la réalité augmentée, est d’améliorer le ressenti du skieur dans toutes les conditions, sans pour autant le distraire de la piste. « Différents filtres optiques sont disponibles pour améliorer la visibilité en fonction de la météo », précise Dimitri Charrière. « Avec toutes ces informations, le risque c’est de détourner l’attention de l’essentiel. C’est pour cela qu’on a travaillé en conséquence : plus la vitesse augmente, plus l’affichage s’adapte, avec des paramètres qui passent du vert au rouge, et des informations qui s’effacent progressivement. » [scald=29779437:sdl_editor_representation] La semaine dernière, Sirius a été présenté au très prestigieux Consumer Electronics Show de Las Vegas, sous l’égide du pavillon suisse. Dès le mois de février, le masque sera disponible entre 500 et 1.000 francs suisses (entre 507 et 1.014 euros), selon que l’on jette son dévolu sur le modèle Standard ou Pro. « Les premiers retours sont très enthousiastes », se réjouit Dimitri Charrière. « On travaille aussi sur le développement d’un aspect social, pour pouvoir communiquer directement de masque à masque et créer des communautés de skieurs sur les pistes, par exemple avec des statistiques en temps réel pour échanger et se comparer. » [scald=29782300:sdl_editor_representation] Après le ski de piste, des prolongements des fonctionnalités de Sirius à d’autres sports sont déjà dans les tuyaux. « Dans un premier temps, ce sont toutes les pratiques autour du ski freeride que Sirius permettra de développer », explique Dimitri Charrière. « Mais, de manière générale, tous les sports outdoor peuvent se prêter à ces innovations. Je pense au VTT, évidemment, mais également au vélo de route, notamment toutes les fonctions de guidage, qui peuvent être très utiles pour les cyclistes. »

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