Iran: quand des médecins risquent leur vie en se rendant au chevet des manifestants
Près de quatre mois après le début du soulèvement, des soignants ont tissé un réseau clandestin pour venir en aide aux blessés, qui sont pourchassés dans les hôpitaux publics.

Fin novembre, aux environs de minuit, Mehdi, physiothérapeute à Chiraz (sud-ouest de l’Iran), reçoit un appel affolé d’un jeune de son quartier. « Avec deux copains, on s’est fait tirer dessus par des bassidjis (miliciens contrôlés par les gardiens de la révolution). L’un d’eux a été touché par balle ! Vous pouvez nous aider ? » Il saisit aussitôt le SOS. Depuis le début de la révolte, déclenchée le 16 septembre 2022 par la mort de Mahsa Jina Amini, les hôpitaux iraniens sont sous haute surveillance. Impossible, pour les manifestants blessés, de s’y rendre sans risquer de se faire ficher et arrêter par les services secrets. « Foncez ! Je vous attends chez moi ! », s’exclame Mehdi (qui préfère ne pas donner son vrai nom). Trente minutes plus tard, dans son salon transformé en bloc opératoire, il comprend que chaque minute est comptée. « Le jeune homme était dans un sale état.

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