Olivier Vandecasteele: La Chambre, unanime, appelle à sa libération «immédiate»
Le travailleur humanitaire belge est détenu depuis le 24 février dernier. Il a été condamné à 40 ans de prison et à 74 coups de fouet pour espionnage.

La Chambre a approuvé jeudi à l’unanimité une résolution qui demande la libération immédiate d’Olivier Vandecasteele et presse le gouvernement d’user de tous les moyens diplomatiques pour plaider celle-ci auprès des autorités iraniennes. Le texte ne demande en revanche pas explicitement à la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, de se rendre en Iran.
La résolution a obtenu jeudi passé l’urgence en séance plénière. Selon des informations parues plus tôt dans la semaine, le travailleur humanitaire belge détenu depuis le 24 février dernier a été condamné à 40 ans de prison et à 74 coups de fouet pour espionnage au terme d’un simulacre de procès. Tant les autorités belges que les proches de M. Vandecasteele ont dénoncé le caractère arbitraire et fallacieux de l’accusation et les conditions inhumaines d’emprisonnement de l’« otage » belge.
En décembre, la Cour constitutionnelle a suspendu un traité conclu avec l’Iran qui autorisait le transfèrement de prisonniers entre les deux pays. Le travailleur humanitaire aurait pu servir dans ce cadre de monnaie d’échange avec un diplomate iranien, Assadollah Assadi, condamné à 20 ans de prison pour un projet d’attentat terroriste.
L’arrêt se prononçant sur le recours en annulation proprement dit est attendu en mars. Face à l’incertitude qui pèse sur le sort du prisonnier belge, la Chambre « exige (sa) libération immédiate » ainsi qu’une amélioration de ses conditions de détention. Elle demande au gouvernement « de mettre en œuvre tous les moyens diplomatiques pour plaider auprès des autorités iraniennes la libération immédiate d’Olivier Vandecasteele », d’inscrire le dossier à l’ordre du jour du Conseil de l’Union européenne, d’appeler Téhéran à permettre au prisonnier d’avoir des contacts avec sa famille et de se faire assister de l’avocat de son choix. Elle préconise également de solliciter l’intervention diplomatique d’un pays tiers pour obtenir cette libération ou à tout le moins l’amélioration des conditions de détention.
Aucun pays n’est mentionné mais, à bonne source, certains visaient le Qatar dont l’influence avait déjà été très utile lors du rapatriement en urgence des citoyens occidentaux après la prise du pouvoir en Afghanistan par les talibans. Le texte original de la proposition insistait aussi sur le caractère « inconditionnel » de la libération du prisonnier belge. Mardi, par amendement, l’adjectif a été retiré afin de laisser une marge de manœuvre à la diplomatie belge.
Dans la majorité, Daniel Senesael (PS) a appelé la ministre des Affaires étrangères mais également le Premier ministre, Alexander De Croo, à se rendre en Iran pour obtenir la libération de M. Vandecasteele. Dans l’opposition, tant Catherine Fonck (Les Engagés) que François De Smet (DéFI) ont également plaidé dans ce sens. La résolution ne l’évoque pas. Un amendement le précisant explicitement a été rejeté.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
Paroles , paroles ! Il faut des actes contre les fous de dieu !
Des actes ? Oui, mais lesquels ?
Du bla-bla, oui ! Mais se rendre en Iran ! Davos c'est tellement mieux !
Que tous les "donneurs de leçons" (députés ou autres commentateurs) prennent leur baton de pèlerin et se rendent eux-mêmes dans l'Iran des mollahs. Et après un passage par le Mausolée de Fatima (Qom), on verra si le résultat final n'est pas une "nette augmentation" du nombre d'otages à récupérer.