Pour une gouvernance autoritaire

L’aspiration à une gouvenance autoritaire est passé de 52,1 % à 62,2 % des sondés entre février 2020 et juillet 2022. Pour tirer ce constat, les questions qui suivent ont été posées. Les résultats sont interpellants. 69 % Il y a « un épuisement du modèle parlementaire traditionnel qui a de plus en plus de mal à prendre des décisions et à maintenir de l’ordre, il faut surtout un vrai chef qui remette vraiment de l’ordre et qui comprend vraiment le peuple ». 70 % Il y a « un épuisement du modèle parlementaire traditionnel, il faut que le peuple décide directement lui-même de tout ce qui le concerne et exprime sa volonté notamment par des referendums d’initiatives populaires et ne pas faire confiance dans les professionnels de la politique ». 71 % Il faudrait « vraiment se débarrasser des élites actuelles (économiques, financières, politiques, médiatiques) car elles agissent contre les intérêts des vrais gens comme moi ». 65 % Les politiques écologiques sont décidées par des gens qui ne comprennent pas mes contraintes pratiques ni mes difficultés financières, cela doit changer radicalement. 69 % Un bon système de gouvernement serait d’être dirigé par une personnalité forte qui comprend vraiment le peuple et qui ne doive pas nécessairement en référer à un parlement ou à des élections. 57 % Rien ne devrait faire obstacle à un vrai chef que le peuple aurait choisi car il sera la voix du peuple. 59 % Pour permettre à un vrai chef élu d’effectuer des changements en profondeur, il ne faut en aucun cas qu’il soit gêné dans son action par des gens non élus c’est-à-dire des juges, des journalistes, des fonctionnaires, des lanceurs d’alerte, des activistes de tous types, des intellectuels critiques, etc. 69 % Un bon système de gouvernement serait d’être dirigé par une personnalité forte qui comprend vraiment le peuple et qui ne doive pas nécessairement en référer à un parlement ou à des élections. Les autres indicateurs permettant de cerner l’aspiration à la retribalisation sont la « nation homogène », la « rhétorique de la peur du ressentiment et de l’exclusion », la restauration du passé (« c’était mieux avant ») et le besoin de désigner des boucs émissaires. Méthodologie Réalisation des enquêtes de la troisième vague : interviews de 1.059 personnes représentatives de la population de 18 ans et + vivant en Belgique. Selon la méthode des quotas : genre, niveau d’études, langue, nationalité, type d’urbanisation et Régions (Flandre : 417, Wallonie : 402 et Bruxelles : 240, puis post-pondérés). Trois coups de sonde ont été donnés. En février 2020 (avant la pandémie), en octobre 2021 (au terme des confinements) et en juillet 2022 (guerre en Ukraine, crise des énergies, inflation…). La marge d’erreur maximale pour un pourcentage de 50 % et un taux de confiance de 95 % est de : ± 2,7 % pour l’échantillon total. L’intégralité de l’étude peut être consultée sur cecinestpasunecrise.org.

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