«Noir Jaune Blues»: la gouvernance autoritaire séduit les Belges
Le troisième opus de « Noir Jaune Blues » brosse le portrait d’une Belgique gagnée par la « retribalisation ». Le vivre-ensemble est en souffrance. La gouvernance autoritaire a la cote.


Une société toujours plus repliée sur elle-même, qui croit de moins en moins dans ses institutions démocratiques et est tentée par une gouvernance autoritaire. Tel est le portrait interpellant de la société belge que brosse « Noir Jaune Blues 5 ans après », une étude commandée par la fondation « Ceci n’est pas une crise » auprès de l’Institut de recherche en sociologie Survey and Action. Son sous-titre est « ce que la pandémie, les chocs climatiques récents, la guerre en Ukraine et le développement d’une inflation élevée ont changé dans les aspirations sociétales ».
Benoît Scheuer, le fondateur de Survey and action, explique que nous ne vivons rien moins qu’un « moment de bascule dans l’histoire de l’humanité, une mutation sociétale ».

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Est que S&A est prête à publier les questions posées lors des interviews ? Ou est-ce un secret d'affaires ? Le taux de sondage est quand même très bas. Comment est ce que les répondants ont été sélectionnés et interviewés et par qui ?
"Une étude commandée par la fondation « Ceci n’est pas une crise » auprès de l’Institut de recherche en sociologie Survey and Action". Donc, une étude pour Benoît Scheuer commandée à Scheuer Benoît ? Pour chauffer la grenouille ?
S’il fallait constater la justesse de son analyse, il suffit de parcourir les commentaires des lecteurs. On voit bien que la tendance à la soumission à un état autoritaire idéalisé en Deus ex machina grandit vite. Le paradoxe de tous ces forts en g….. qui réclament de la force (voire de la brutalité) en jouant les gros durs, c’est qu’ils sont surtout habités par la peur. Et quand la peur s’empare des êtres humains, là, c’est la porte ouverte au pire. Mais au final, ce ne sont surtout que des roquets qui aboient très forts pour masquer leur angoisse. L’histoire a beau démontrer encore et encore qu’une dictature n’a jamais rendu aucun peuple heureux, on court s’y réfugier dès qu’on est envahie par la peur. Et si je me trompe, qu’on me cite celle qui a marché.
Tout bon , votre com. Félicitations !
Liliane, je ne crois pas que vous ayez bien compris le problème ici. Si la crise de 1929 n’avait pas plongé les Allemands dans la peur et l’effroi, ils ne se seraient pas jetés dans les bras d’Hitler. Bien entendu qu’il faut avoir peur des dictateurs. Le sujet ici, c’est que la peur fait qu’on n’a plus peur de la dictature ; on y trouve refuge.