Wallonie: le sprint final est engagé pour les aides européennes
Les porteurs de projets ont jusqu’au 31 décembre pour dépenser les budgets qui leur ont été attribués. La Commission européenne est intransigeante. Pour 359 projets sur 506, le sprint final est engagé.


Avez-vous conservé le souvenir de la fable du lièvre et de la tortue, le premier piquant un sprint désespéré en se rendant compte qu’il avait pris ses aises et que la seconde allait lui donner une leçon à la course, un comble ? Comparaison n’est pas raison, mais la mésaventure pourrait bien arriver à des opérateurs wallons qui comptaient bénéficier des aides européennes du Feder et qui doivent engager un contre-la-montre afin de remplir leurs obligations pour le 31 décembre 2023.
Au parlement de Wallonie qui planche sur la question, le ministre-président Elio Di Rupo a parlé d’expérience : « En début de programmation, quand on lance le projet, on va à son aise (comme le lièvre, NDLR) et puis tout à coup, on se réveille. Or c’est l’inverse qu’il faudrait faire. » Une version contemporaine de la morale de La Fontaine : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point. »

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
La fable du Lièvre et de la Tortue est des mieux choisie. La Wallonie ne se réveille que lorsque qu'elle entend parler d'une bonne pâtée qui va lui tomber dans la bouche, sans qu'elle ait d'autre effort à faire que d'introduire une demande (des sous, des sous et encore des sous).... sous enveloppe, conforme et au juste moment. Après, ma foi, on fera comme d'habitude. On lambinera, on discutaillera et on motivera "l'avancement" des projets, des travaux, et enfin les retards de mise en marche effective. Le souci c'est qu'on ne joue plus ici en "matchs amateurs" avec des règles locales auxquelles on s'adapte ou qu'on utilise en connaissance (dixit les travaux du parlement wallon à Namur). Ben non, les règles à l'Europe seront respectées parce que non négociables et tous les "administratifs", qui roulent habituellement des mécaniques pour adapter les règles à l'inefficacité (ou l'inverse) n'auront plus qu'à relire leurs classiques. Mais que va t'il se passer pour les projets qui ne seront pas terminés dans les temps? Ils ne seront donc pas subsidiés par l'Europe! Le citoyen aura subit des désagréments (dixit Charleroi) et il faudra trouver des sous dans la poche du contribuable. Et il faudra encore dire merci aux gestionnaires de tous niveaux (politique et administratif) pour le travail accompli. Cela ce sera pour les élections régionales de 2024.
Ces projets européens sont une incitation à dépenser de l’argent venu du ciel, en réalité de la poche des contribuables. La Wallonie n’est même pas capable de dépenser les fonds disponibles de la période 2014-2020 alors que les déficits de la Région battent tous les records.
La plupart des ces "dépenses" sont utilisées non pas dans un esprit de crédit d'impulsion, de création ou de développement, mais essentiellement pour permettre de masquer la mauvaise gestion locale. L'exemple de cette photo de Charleroi est criante de vérité, après des décennies d'inaction locale et de mauvaise gestion et toujours en dernière minute on utilise l'argent de subvention ! et pour qui connait Fontaine l'Evêque c'est encore pire !
Réfection de l'hôtel de ville de mons, ça c'est du projet qui va relancer la wallonie et un exemple d'utilisation optimale de fonds européens. Je serais curieux de lire la procédure de sélection de ce pojet