Le pape François juge «injustes» les lois qui pénalisent l’homosexualité (vidéo)
« Etre homosexuel n’est pas un crime », a déclaré le souverain pontife, mais demeure toutefois un « péché » à ses yeux, au même titre que « le fait de manquer de charité envers quelqu’un ».


Dans une interview à l’agence de presse américaine AP diffusée ce mercredi, le pape François a critiqué les lois qui criminalisent l’homosexualité, les qualifiant d’« injustes ». « Etre homosexuel n’est pas un crime », a-t-il déclaré, mais demeure toutefois un « péché » à ses yeux, au même titre que « le fait de manquer de charité envers quelqu’un ».
Affirmant que Dieu aime tous ses enfants tels qu’ils sont, le souverain pontife a appelé les évêques catholiques qui soutiennent ces lois à accueillir les personnes LGBT dans leurs églises. Il a appelé de ses vœux un « processus de conversion » pour que ces derniers, dont le point de vue est fondé sur « des contextes culturels », accordent une dignité égale à chacune et à chacun. « La tendresse, s’il vous plaît, comme Dieu l’a fait pour chacun de nous », a-t-il ajouté.
Le pape François, qui estime que l’Eglise doit participer à l’abrogation de telles réglementations, a cité le catéchisme de son Eglise, selon lequel les personnes homosexuelles y sont les bienvenues et ne doivent pas être marginalisées. D’après l’approche catholique, les personnes homosexuelles doivent être traitées avec respect mais cette orientation demeure « intrinsèquement désordonnée ».
Une doctrine que le pape n’a pas (encore) réformée, tout en tendant la main à la communauté homosexuelle depuis le début de son pontificat. François joue aux équilibristes sur cette question très sensible pour l’Eglise, oscillant entre discours d’ouverture et propos conservateurs. « Une personne qui vit cette condition, qui a une bonne volonté, qui cherche Dieu, qui sommes-nous pour la juger ? », avait-il demandé en 2013, et répété en 2016. Mais en 2018, il préconisait « la psychiatrie » lorsqu’une « tendance » homosexuelle se « manifeste dès l’enfance ».
En 2021, un décret du Vatican insistait sur l’illicéité de la bénédiction des « unions homosexuelles ». Un rappel à l’ordre qui avait fait réagir la communauté LGTB mais aussi des Eglises plus progressistes dans le monde, dont le haut clergé belge.
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Si c'est un péché, il faut un acte de contrition et faire pénitence... et de prendre la ferme résolution de ne plus péché ; là, le serpent se mord la queue!