Virginie Hocq va vivre un rêve : faire rire l’Olympia

Le grand public a découvert Virginie Hocq via un sketch qui a fait le buzz à la télévision et sur le web. C’était en 2006. Sa « liste de courses » burlesque avait suscité les éclats de rire dans sa Belgique natale, mais aussi en France grâce à des passages successifs chez Patrick Sébastien, Arthur et Jean-Pierre Foucault. L’ascension fut rapide. Fulgurante. À ce moment-là, la comédienne est pourtant déjà active depuis sept ans. Premier prix d’art dramatique du Conservatoire royal de Bruxelles en 1999, elle se fait connaître à la Ligue d’improvisation puis apparaît telle une météorite avec des spectacles seule en scène. La jeune femme de Braine-l’Alleud a de l’audace. « De l’inconscience », dit-elle. Aujourd’hui, la voilà à l’aube d’une année 2013 symboliquement chargée avec une fin de tournée qui emmènera son dernier spectacle, Pas d’inquiétude…, à l’Olympia et au Cirque royal. « C’est dingue que j’en sois arrivée là » , dit-elle. Non sans répéter à l’envi qu’elle est encore « toute petite », qu’elle n’est « pas arrivée » . Qu’il lui reste encore bien du travail… Car Virginie Hocq n’arrête pas. Même si elle s’amuse, quoi qu’on lui propose. Pour l’instant, jusqu’en octobre, elle tourne à La Rochelle, sur la côte atlantique française, la deuxième saison de Vive la colo . Cette série télévisée a attiré près de sept millions de téléspectateurs sur TF1. Au vu de ce succès, le quotidien Le Parisien l’a présentée comme « la Belge qui a la frite ». La petite Virginie de Braine-l’Alleud a conquis Paris. Mais elle reste avant tout amoureuse de son pays. Au téléphone, pendant une heure et demie, elle se raconte depuis son lieu de tournage. Derrière ce filtre technologique, on la sent soucieuse d’être juste, humble, de remercier ceux qui lui ont permis de se faire une petite place au soleil. Virginie Hocq rit de la vie, s’amuse de ce qui est potentiellement dramatique, tourne en dérision les poids du quotidien. Observatrice des petites choses, grossies à la loupe, elle parle simplement aux gens, usant tous les artifices du théâtre. Puis, timide, elle se retranche derrière son appareil photo à ses heures perdues. Loin de la fureur du monde. Depuis cinq ans, c’est sa passion. Avec des expos à la clé, sans prétention. L’humoriste est aussi une acharnée. Une perfectionniste, qui sait combien elle doit confirmer les promesses placées en elle, toujours. Aussi, elle ne veut rien laisser au hasard et choisit elle-même la série de photos pour illustrer cet entretien. Si les mots fusent librement, elle continue à se réfugier derrière le maquillage et les lumières de studio. La comédienne est une femme qui entend transformer ses doutes existentiels en parcelles de lumière sur scène. Elle dit ne pas vouloir faire passer de messages, mais regarde les dérives contemporaines avec un petit quelque chose de grinçant. Comme pour mieux nous réveiller.

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