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Inondations de 2021: 3% des dossiers encore ouverts

Selon la fédération des assureurs, qui plaide pour une réforme « urgente » de la couverture incendie, la large majorité des sinistrés de juillet 2021 a été indemnisée.

Journaliste au service Economie Temps de lecture: 2 min

Près d’un an et demi après les terribles inondations de juillet 2021, la plupart des sinistrés ont été indemnisés (85 %) ou ont scellé un accord avec leur compagnie d’assurances (12 %), d’après les derniers chiffres publiés par Assuralia, la fédération des assureurs.

Jusqu’à présent, le secteur dit avoir déboursé 2 milliards d’euros et estime le coût total des dommages à 2,4 milliards. Les Régions, principalement la Wallonie, rembourseront progressivement 1,05 milliard aux assureurs.

Le dossier n’est pas pour autant à refermer, estime Assuralia, qui plaide pour une réforme en profondeur de la couverture « catastrophes naturelles ».

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Un dossier coincé au niveau politique

Pour rappel, depuis 2007, les assureurs ont pour obligation d’inclure une couverture « inondations » dans la police incendie pour les particuliers et les petits commerces. En pratique, la loi prévoit une intervention des assureurs jusqu’à 350 millions d’euros de dommages en cas de catastrophe naturelle, l’éventuel solde doit être pris en charge par l’Etat (via le fond des calamités).

Des plafonds jugés désormais insuffisants au regard du bilan de juillet 2021. Les assureurs rappellent avoir accepté de doubler le montant de leur intervention financière, exceptionnellement.

« Un accord exceptionnel n’est, par construction, pas renouvelable. En outre, une catastrophe touche potentiellement différentes régions en Belgique et l’eau ne s’arrête pas à la frontière linguistique », souligne Hein Lannoy, CEO d’Assuralia, par voie de communiqué. « Il est aujourd’hui clair que nous ne sommes pas à l’abri d’une hausse de la fréquence et de la sévérité des événements climatiques. Les contrats d’assurance incendie en risque simple ne prévoient cependant pas de couverture à 100 % dans le cas d’événements naturels de très grande ampleur et le financement des fonds régionaux ne permet pas non plus d’assurer une couverture intégrale. »

Dans une interview au Soir en novembre dernier, Heidi Delobelle, la patronne d’AG Insurance qui assure une maison sur 4 dans le pays, expliquait que « la loi de 2006 était devenue obsolète puisque le législateur estimait à l’époque que des inondations ne pouvaient pas « être plus graves » que 350 millions d’euros » et que « sans réforme, si des événements pareils venaient à se reproduire, il y aurait un très gros problème. »

Une réforme toujours bloquée au niveau politique, notamment parce que le cadre légal est fédéral mais le fond des calamités une compétence régionale.

 

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