Un Young Fathers dense et inquiet
Heavy Heavy


Ninja Tune-PIAS.
C’est en 2016, en première partie de la tournée européenne de Massive Attack (au Palais 12 en ce qui nous concerne), que beaucoup découvrent le combo d’Edimbourg remarqué dès 2014, quand leur premier album, Dead, décroche le prestigieux Mercury Music Prize. Les revoici, cinq ans après leur troisième album, Cocoa Sugar, qui valait le détour. Les fans qui ont toujours aimé leur cocktail de rap-pop-électro rentre-dedans et s’attendent avec un titre comme Heavy Heavy à une nouvelle bonne dose d’électrochocs, seront surpris par le ton assagi d’une partition multiple, riche et diversifiée. On s’en était déjà un peu douté avec les singles avant-coureurs qu’étaient Rice, I Saw, Tell Somebody et Geronimo. S’enfermant à trois dans leur studio, Alloysious Massaquoi, Kayus Bankole et « G » Hastings ont davantage pensé à livrer un opus dense et inquiet, sombre et lourd plutôt qu’une bombe destinée à la scène. Ce qui ne les empêchera pas d’être ce 22 février au Trix d’Anvers. Toujours aussi politiquement engagés, nos Jeunes Pères ont maintenant l’âge de penser que ce n’est pas en criant et en s’énervant qu’on se fait le mieux comprendre. Ils ont entièrement raison !
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