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Tensions sociales chez Ryanair: quelles sont les prochaines étapes des négociations?

Depuis des mois, les négociations d’une nouvelle convention collective de travail concernant les stewards et hôtesses basés aux aéroports de Zaventem (Brussels Airport) et de Charleroi (BSCA) sont au point mort.

Temps de lecture: 2 min

La direction de Ryanair a déposé sur la table des négociations une proposition concernant le personnel de cabine de la compagnie basé en Belgique, a-t-on appris mardi auprès de la CNE et de l’ACV Puls. Les deux syndicats chrétiens vont dès lors entrer en phase de négociations et n’entendent plus s’exprimer sur le contenu des discussions jusqu’à nouvel ordre.

Depuis des mois, les négociations d’une nouvelle convention collective de travail concernant les stewards et hôtesses basés aux aéroports de Zaventem (Brussels Airport) et de Charleroi (BSCA) sont au point mort. Le personnel dénonce l’attitude du transporteur irlandais, qui refuse toujours de garantir le salaire minimum légal en Belgique. Cette situation avait déjà conduit à l’organisation de grèves de la part du personnel de cabine mais aussi des pilotes au début de l’été dernier. De nouveaux arrêts de travail des stewards et hôtesses avaient eu lieu lors du week-end du Nouvel An et le suivant.

Début janvier, les syndicats avaient donné à la direction de la compagnie jusqu’à la fin janvier pour présenter une proposition satisfaisante. Si ce n’est pas le cas, ils organiseront deux jours de grève chaque mois jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée, avaient-ils menacé début janvier. « Après onze jours de grève, la direction a finalement déposé une proposition sur la table », constate mardi Didier Lebbe, secrétaire permanent de la CNE. « Nous allons à présent l’évaluer et en discuter avec les délégués syndicaux. »

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Quelles sont les prochaines étapes ?

Une nouvelle rencontre avec Ryanair est prévue vendredi. « Nous entrons dans un schéma de négociations et entendons donc nous montrer discrets sur le contenu des discussions. C’est désormais le silence radio. Et les premiers informés seront bien évidemment les travailleurs concernés », insiste le syndicaliste.

Les premiers signes semblent cependant déjà positifs, laisse entendre Hans Elsen, de l’ACV Puls. « C’est la première proposition de Ryanair dont on peut discuter », relève-t-il ainsi, ajoutant qu’il n’y aura certainement pas de grève durant le week-end prochain.

A noter qu’entre-temps, la situation a quelque peu changé pour le personnel basé en Belgique puisque la compagnie irlandaise à bas coûts a annoncé récemment qu’elle allait fermer définitivement sa base à Brussels Airport, avec un impact pour 44 travailleurs de cabine et quinze pilotes. La direction de Ryanair a justifié sa décision par la hausse des taxes aéroportuaires de 11 % à partir d’avril.

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1 Commentaire

  • Posté par Fonder Daniel, mardi 31 janvier 2023, 10:41

    Le droit international joue en faveur de Ryanair, contrairement aux propos tenus dans les média et surtout par les syndicats. Reste qu'aucune des deux parties n'a d'intérêt à une situation conflictuelle. Il y a un potentiel de voyageurs low^cost en Belgique et tous les deux doivent y veiller. Il faut que Charleroi continue à attirer ces voyageurs, en ne multipliant pas les obstacles d'accès, les conflits sociaux, les coûts excessifs, ... sans doute au grand dam d'Ecolo qui oublie toujours de dire que dans ces avions bien remplis, un passager ne consomme guère que 2 litres de carburant au 100km ... bien moins qu'en voiture et bien moins cher que le train !

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