Ada rendra rapidement notre quotidien plus innovant et plus sûr

« La data est essentielle dans un monde digital et ce n’est pas nouveau. En tant qu’opérateur télécom, nous générons une quantité gigantesque de données. D’ailleurs, cela avait motivé mon choix d’intégrer Proximus (ndlr elle rejoint l’entreprise en 2015, comme Senior Data Scientist). Mais comment générer de la valeur à partir de ce volume de données ? Il faut disposer de bons outils technologiques, avoir des talents techniques et bénéficier d’une structure capable de créer les conditions nécessaires de la réussite. Ces trois facteurs sont réunis chez Proximus. »

D’ici 2030, l’intelligence artificielle pourrait contribuer pour près de 14 000 milliards d’euros à l’économie mondiale. Pour Proximus, l’IA représente-t-elle une évolution ou une révolution  ?

Stephanie Cox « Probablement une combinaison des deux. En réalité, l’évolution est déjà en cours, puisqu’une centaine de projets en IA sont menés en interne. Cette évolution va se poursuivre et augmenter davantage l’impact de l’IA. Mais la révolution aura sans doute lieu, tant la technologie évolue rapidement. On devrait assister à des changements encore plus disruptifs dans les dix prochaines années. »

Quelle est la vocation de Proximus Ada ?

«  Nous sommes un centre d’excellence de haute technologie en intelligence artificielle et en cybersécurité. Deux domaines clés sur lesquels il est impératif de miser pour répondre aux défis du présent et du futur ! Les innovations en IA permettent, par exemple, d’optimiser la consommation énergétique, prédire les erreurs dans les systèmes techniques, détecter les fraudes ou accroitre l’efficacité des processus. Quant à la cybersécurité, elle est essentielle dans une société digitale, que ce soit pour contrer les cyberattaques, sécuriser nos infrastructures et protéger les données personnelles. »

Quels sont les objectifs d’Ada ?

« Nous voulons faire d’Ada une référence en matière d’IA et de cybersécurité, tant en Belgique qu’en Europe. En parallèle, nous souhaitons aussi partager nos solutions et notre expertise avec les autres entreprises du Groupe Proximus et leurs clients. Par exemple, BICS, qui gère 50 % du flux de données mondiales, et TeleSign, sa filiale américaine, dont le système d’identification est utilisé par les meilleures sociétés de la Tech, comme Alibaba, Microsoft ou Facebook. Last but not least, Ada va mettre ses compétences et ses technologies au service de la société, afin de la rendre plus innovante et plus sûre. »

Pouvez-vous illustrer des avancées concrètes obtenues grâce à l’IA ?

« Notre champ d’action est vaste, car la data est partout ! Par exemple, pour limiter l’impact environnemental des bâtiments de Proximus, nous avons diminué la consommation énergétique grâce à un algorithme d’apprentissage par renforcement. Mais il peut s’agir de rendre des processus opérationnels plus efficients, de renforcer la qualité des interventions des techniciens (par la reconnaissance d’images) ou d’améliorer l’expérience client, entre autres via le traitement du langage naturel (NPL). L’analyse des données permet aussi de rendre le réseau plus performant, puisque il est possible de prévenir les pannes et, si elles surviennent, suggérer une réponse optimale. Pareil en matière d’investissements : l’IA peut aider à prévoir les zones où la fibre optique doit être déployée en priorité. »

En matière de cybersécurité, sur quels projets travaille Ada ?

« À l’heure actuelle, le focus est mis sur la réponse aux incidents, c’est-à-dire la détection des attaques et leur traitement rapide. Pour chaque projet de Proximus, nous veillons aussi à respecter certaines normes de sécurité. A plus long terme, Ada s’intéressera certainement au cryptage quantique. »

Pourquoi la collaboration est-elle au cœur de la démarche d’Ada ?

« Nous serons installés en juin prochain sur le campus BeCentral et ce n’est pas un hasard. Être au cœur de l’écosystème digital, collaborer avec les universités et les instituts de recherche, tant en Belgique qu’à l’international, c’est essentiel pour être innovant et avoir accès aux derniers progrès technologiques. Mais c’est aussi crucial pour pouvoir jouer notre rôle sociétal, en particulier via l’éducation numérique. Dans ce sens, nous collaborons avec MolenGeek, l’École 19 ou BeCode Brussels, pour accueillir des stagiaires et stimuler l’innovation à travers l’organisation d’évènements (par exemple, un hackathon de l’IA). »

Comment attirer les talents nécessaires pour grandir ?

« En avril, lors du lancement d’Ada, nous étions une cinquantaine de collaborateurs ; nous voulons être 150 d’ici 2024. Le défi est de taille ! Pour le relever, il faut créer les conditions adéquates : une vraie culture Tech, un fonctionnement sur le modèle start-up, un maximum d’agilité, etc. Mais le contenu des jobs compte beaucoup pour attirer naturellement les talents… Un volet sur lequel Proximus fait la différence, car nous travaillons avec une grande quantité de données, dans des domaines variés et intéressants, avec une dimension internationale et sociétale (gouvernements, ONG, etc.). Travailler chez Ada, c’est aussi la garantie d’être entouré de collègues talentueux et de profiter d’une progression de carrière stimulante. »

Comment réussir à faire de Proximus Ada une référence européenne de l’IA et de la cybersécurité ?

« Être bons dans un domaine contribue à créer un cercle vertueux. Or, chez Proximus, nous étions déjà performants en matière d’IA et en cybersécurité. Avec Ada, nous passons à la vitesse supérieure, notamment en faisant le lien entre ces deux technologies clés. En effet, il existe des synergies entre elles : l’IA est de plus en plus utilisée pour détecter les cybermenaces, alors que la cybersécurité peut protéger les données sur lesquelles repose l’IA. Proximus Ada va nous permettre d’être encore meilleurs, plus innovants, collaboratifs et attractifs, jusqu’à devenir incontournables dans ces domaines. »