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«Toute décision doit être est évaluée en fonction de son impact environnemental»

En passant d’un simple département à un des quatre piliers de la stratégie de l’entreprise, la durabilité est désormais au cœur de toute décision chez Proximus. Cette volonté d’impact positif sur la société fait partie intégrante des plans de l’entreprise et cela change tout, comme l’explique Catherine Bals, Sustainability Department Lead.

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« Cela fait près de vingt ans que Proximus a défini et mis en œuvre une politique RSE, nous faisons même figure de référence parmi les opérateurs en Europe. En mars 2020, Guillaume Boutin a présenté une nouvelle vision stratégique de l’entreprise dont un des piliers est relatif à la durabilité environnementale et à l'inclusion digitale et vise à les intégrer dans tout ce que nous faisons. La durabilité, c’est pouvoir s’assurer qu’on arrive à contenter tous nos stakeholders d’aujourd’hui mais aussi de garantir qu’on contente leurs besoins de demain. ».

Comment s’est concrétisée cette implication en matière de durabilité environnementale ?

« Nous tenons à occuper une place de premier plan dans la transition écologique de la Belgique et estimons qu’en plus de décarboniser nos activités, nous devons également aider nos clients à se décarboniser dans leur quotidien lié à nos activités. Proximus s'engage à atteindre la norme net-zéro émission de gaz à effet de serre sur l'ensemble de la chaîne de valeur d'ici 2040 et à être une entreprise véritablement circulaire d'ici 2030. Nous étions la première entreprise de télécommunications à disposer d'un Science Based Target approuvé (WB2C) dès 2016 en réduisant nos propres émissions de CO2 (ce qu’on appelle le scope 1 et 2) de 84 % depuis 2007.

Nous avons donc déjà observé une belle progression en ce qui concerne la limitation de notre impact environnemental. Depuis 2019, l'entreprise est passée par exemple à l'électricité 100 % renouvelable. Parallèlement, nous travaillons à la création d'un réseau plus économe en énergie en nous concentrant sur nos bâtiments techniques, le réseau mobile et fixe et les centres de données.

Notre objectif net-zéro a été validé par le Science Based Targets initiative (SBTi)* en août dernier. Un processus qui a pris quatre mois de validation pour analyser nos plans et les projets que nous comptions mettre en place avant de nous confirmer que nous étions en ligne avec ce qu’attend cet organisme de la part d’une entreprise. Proximus est la première entreprise du Bel 20 et le premier opérateur télécom en Belgique et le 3ème dans le monde, à avoir obtenu cette validation.

Désormais, nous sommes plus que jamais déterminés à gagner ce pari face à l'urgence climatique et à assumer notre responsabilité sociétale en tant qu’entreprise. Notre plan d'action climatique visant à atteindre le net-zéro émission de gaz à effet de serre d'ici 2040 sera en avance de 10 ans par rapport à l'objectif de 2050 fixé pour la Belgique. Ce plan implique une réduction effective d'au moins 90 % de toutes les émissions (directes et indirectes) et la neutralisation des émissions restantes (moins de 10 %). »

Cette stratégie environnementale implique également les fournisseurs mais aussi les clients ?

« C’est clairement le plus gros challenge dans notre cheminement. Vous savez, recharger votre téléphone, brancher un décodeur ou un modem rentre aussi dans notre empreinte carbone. Notre priorité, c’est donc d’essayer de rendre les appareils moins énergivores pour nos clients car cela nous bénéficie également.

Le fait d’avoir déjà travaillé sur nos émissions directes et indirectes propres (scope 1 et 2) a permis qu’elles ne représentent plus que 6% de toute notre empreinte. Dans le scope 3, on retrouve tous les intervenants de notre chaine de valeur. Cela représente 94 % de notre empreinte et le défi se situe dans ce qu’on achète.

Il faut savoir que notre top 15 des fournisseurs représente 50% de nos émissions de CO2 mais, derrière, on travaille avec 4.000 petits fournisseurs qui vont devoir intégrer notre objectif. Où en sont-ils dans leur transition climatique et comment pouvons-nous les aider pour faire grandir leur maturité verte qui fera que notre empreinte écologique se réduira ? Avec eux, nous devrons penser à toutes les implications dès qu’on imagine quelque chose de nouveau ou qu’on repense un produit ou un service à mettre sur le marché.

Avant, par exemple les modems et décodeurs représentaient 17 % de notre scope 3. Aujourd’hui, ils ne représentent plus que 2 %. Après un design conjoint, nous avons rendu ces appareils moins énergivores, plus faciles à remettre à neuf pour une seconde vie et à remettre dans le circuit après réparation et ils comptent une plus grande part de matériaux récupérables. Ainsi nous pouvons réduire l’effet dans notre empreinte mais aussi sur l’environnement.

Idem au niveau du réseau. La réflexion porte autant sur la manière dont nous déployons notre réseau mobile, que nous faisons ensemble avec Orange, que sur la revente des équipements sur la marché de seconde main lorsque nous changeons de technologie. Idem avec le cuivre qu’on récupère dès qu’on installe la fibre… les exemples sont légions. »

Qu’est-ce qui a changé chez Proximus depuis que la durabilité est devenue un facteur structurel de toute décision business ?

« Beaucoup de choses ! Le fait d’intégrer la durabilité comme quatrième pilier au centre de la stratégie a transformé la bonne volonté en prise de conscience pour appliquer les bonnes décisions et de créer une road map pour devenir une société toujours plus durable. Désormais, chacun de mes collègues dans l’entreprise apprend ce que signifie réellement la durabilité, comment cela se traduit dans son quotidien et quelles sont les actions sur lesquelles il peut avoir un impact. C’est encore plus fort lorsque vous savez que votre bonus annuel est désormais lié à hauteur de 25 % aux résultats en matière de réductions de CO2 et d’autres critères de durabilité.

L’émulation est permanente et dans chaque décision, on se pose la question de savoir si on a choisi la bonne voie, comment le faire différemment, apporter une plus-value… Cela signifie qu’il a également fallu mettre en place une gouvernance pour éviter de partir dans tous les sens et trouver l’équilibre entre ce que la direction demande en matière d’innovation et les envies de contribution de chacun. C’est une fierté pour les gens de pouvoir contribuer et je crois que le prochain pas sera de pouvoir intégrer cette envie dans tous les process, dans toutes les décisions. C’est là que notre transition se fera aussi dans les années à venir. »

* Le Science Based Targets Initiative, un organisme mondial agissant en partenariat avec le CDP (Carbon Disclosure Project), le Pacte mondial des Nations Unies, le World Resources Institute (WRI) et le Worldwide Fund for Nature (WWF), appelle les entreprises à s'aligner sur sa norme Net Zéro afin d'accélérer la réduction des émissions des entreprises.
Proposé parProximus

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