Plus de 18.000 personnes à la manifestation du non-marchand à Bruxelles
Face à ce « désinvestissement chronique », les organisations exigent des différents gouvernements un refinancement important de tous les secteurs du non marchand. Cela afin de permettre des conditions de travail satisfaisantes.

Plus de 18.000 personnes ont battu le pavé dans la capitale mardi matin pour dénoncer les conditions de travail du secteur non-marchand, selon la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles. Ils étaient 22.500, d’après les syndicats. « Cette manifestation est un grand succès », s’est réjoui le secrétaire national de la CNE, Yves Hellendorff.
Le cortège s’est élancé aux environs de 10h30 à la gare du Nord de Bruxelles. Les militants ont défilé dans les rues de la capitale, arborant des banderoles aux slogans variés, tels que « Soignants fatigués, patients en danger », « Applaudir ne suffit pas » ou encore « « Soins de santé : des mains, du temps et de l’humain, Maintenant ! ». Un vent de fronde commun rassemblait toutes les personnes présentes venues pour dénoncer des conditions de travail devenues « intenables » et « interactives ». Même si la manifestation fut rythmée par quelques coups de pétards, celle-ci s’est déroulée dans le calme, avec une présence policière importante.
CNE, CSC Services publics, Setca, CGSP et CGSLB dénoncent le fait que ni le fédéral ni les entités fédérées n’ont prévu, dans leur budget 2023, de mesure de soutien pour les secteurs sociaux et de santé, qui rencontrent des difficultés à recruter. La crise du coronavirus a, qui plus est, exacerbé la pénurie déjà latente de personnel soignant.
Face à ce « désinvestissement chronique », les organisations exigent des différents gouvernements un refinancement important de tous les secteurs du non-marchand. Cela afin de permettre des conditions de travail satisfaisantes (contrats stables, horaires stables et connus à l’avance, effectifs suffisants, remplacement immédiat et systématique du personnel absent, mise en place de mesures concrètes pour diminuer la charge mentale).
Les syndicats demandent également une meilleure conciliation du travail et de la vie privée et des salaires corrects garantissant un pouvoir d’achat décent pour tous, y compris pour les jeunes travailleurs, en début de carrière. En outre, les organisations souhaitent, via leur entremise, la prise en compte des avis des travailleurs dans les prises de décisions politiques.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
C'est certain que on ne verra jamais dans la rue les fonctionnaires des agences du gouvernement bruxellois, aussi pléthoriques que inutiles ,pour protester pour la surcharge de travail et le sous-effectif. Les politiciens ne font que multiplier les dépenses dans des objets totalement inutiles et négligent cruellement ce qui est d'une utilité réelle pour les citoyens. Mais on le sait: ce genre de dépenses ne recueille pas de dividende electoral et les politiciens ne pensent qu'à être réélus. Le bienêtre des citoyens ne savent pas ce que c'est