Un corps rendu sans cœur crée un incident diplomatique
Saimir est décédé en mai 2020 dans un hôpital de Barcelone, mais lorsque son corps a été rendu à sa famille, son cœur avait disparu. Une manifestation est organisée lundi prochain devant les instances européennes.


Ils ne savent plus à quel saint se vouer. Lundi prochain, au travers d’un rassemblement près de la place du Luxembourg, à Bruxelles, ils comptent alerter les parlementaires européens. « Nous voulons dénoncer le fait qu’un pays de l’Union se livre à du trafic d’organes », assène Majlinda, la sœur de Saimir Sula, un ressortissant albanais de 31 ans, décédé dans un hôpital de Barcelone le 9 mai 2020.
« La veille, à 23h, mon frère ne se sentait pas bien. Il avait de la fièvre », se souvient Majlinda, la sœur de Saimir. « Il est entré à l’hôpital del Mar pour y effectuer un test covid. Vu le contexte sanitaire, j’ai dû rester à l’extérieur. Le lendemain, 17 heures plus tard, les responsables de l’hôpital m’ont annoncé qu’il était mort. » Depuis lors, selon Majlinda, l’affaire n’est qu’une succession de mystères. Au point de faire naître des tensions diplomatiques entre l’Espagne et l’Albanie.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir6 Commentaires
Sans sombrer dans le mauvais roman de gare (ou d'hôpital) et sous réserve d'une information fiable, il faut tout de même reconnaitre que "quelque chose " ne va pas. Il n'est d'ailleurs pas complètement inimaginable que ce cœur ait été transplanté dans les heures qui ont suivi le décès de cette personne et dans le parfait respecte des règles techniques à un malade qui l'attendait dans la salle d'op "d'à côté". Voire même à des centaines de kilomètres. En hélico, ça va vite ... Eurotransplant fait ce genre de miracle tous les jours. Mais ça suppose des complicités multiples et, en fait, assez improbables. En tout cas dans un pays comme l'Espagne. Enfin, j'espère.
En Albanie ce ne serait pas étonnant. On sait à quel point la mafia y règne en maître ! Mais en Espagne, j'ai vraiment des doutes! La presse espagnole a-t-elle évoqué cette affaire très bizarre?
Même dans un environnement mafieux, c'est d'abord et avant tout techniquement impossible!
Il ne faudrait pas que les lecteurs et journalistes du Soir croient qu'on peut ainsi voler des organes pour les transplanter. La chirurgie de transplantation est strictement codifiée et requieret une très haute technicité multi-disciplinaire dans le prélèvement des organes, leur transport et conservation et la préparation du patient receveur, sans oublier les tests de compatibilité. La triste histoire de Saimir et la réaction de sa famille doivent être mise dans le contexte émotionnel d'un décès imprévu. On préférerait un journalisme critique ,attentif à ne pas encourager une désinformation nuisible aux malades inscrits sur de trop longues listes d'attente de greffe d'organe, et calomieux pour les médecins des équipes de transplantation qui se dévouent nuit et jour au chevets de leurs patients
"On préférerait un journalisme critique..." --- Oui. On peut rêver...