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«Je me sens humiliée, traitée comme une criminelle»: les méthodes de la police aéroportuaire devant la justice

Deux étudiants, l’une marocaine, l’autre congolais, demandent réparation après avoir été détenus 11 et 18 jours en centre fermé. Le résultat de décisions policières posant question.

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Journaliste au service Société Temps de lecture: 5 min

La jeune femme se lève, la gorge serrée. « Je peux comprendre que Monsieur (l’avocat de l’Etat belge, NDLR) dit que les conditions dans lesquelles j’ai été traitée ne sont pas claires ou sont hypothétiques », déclare-elle, prise par l’émotion, devant la 4e chambre francophone du tribunal de première instance de Bruxelles. « Mais pour moi, cela a un impact. Aujourd’hui, j’en pleure, car ça ne va pas. A chaque fois que je veux prendre un vol, la veille, je ne dors pas. Et quand j’arrive à Charleroi, j’ai peur. Peur de recroiser le policier qui m’a arrêtée. » Dans son « tableau clinique », évoqué au cours d’audience, le médecin qui assure le suivi psychologique de Ouiam Ziti a noté que celle-ci souffrait d’une dépression et d’un stress post-traumatique découlant de sa mésaventure belge.

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4 Commentaires

  • Posté par B Thomas, vendredi 3 février 2023, 9:44

    Il y a clairement un problème, mais il peut se résoudre très simplement: 1) Dans le cas de la marocaine, même si les motivations ici du policier sont éminemment discutables, il conviendrait, comme en Australie, que les personnes non EU souhaitant circuler en Europe apportent la preuve de leur solvabilité et exiger des banques qu'elles remettent un document en ce sens (pas besoin d'indiquer le montant en banque, juste qu'à une date X ne devant pas excéder 1 mois avant l'entrée sur le territoire, l'indication que l'intéressée disposait d'un montant suffisant à couvrir les frais de son séjour, montant qu'on peut déduire en considérant 45€ x nb de jours du séjour). Il doit ensuite être possible de vérifier l'exactitude de la chose en cas de doute par une simple interrogation informatique. Puisque cela concerne l'espace européen, le montant journalier et les modalités devraient en outre être fixés au niveau européen. 2) Dans le cas du congolais, c'est encore plus simple. Il suffit que l'Etat belge exige que TOUS les étudiants non EUs est réglé leur minerval AVANT leur entrée en Belgique.

  • Posté par Joute Dodo, samedi 4 février 2023, 16:48

    Ce que vous décrivez, c'est de la pure bêtise! Vous défendez les agissements criminels de policiers des frontières. Vous défendez des ripoux. Très clairement, à partir du moment où ces étrangers ont un titre de séjour valable, il n'y a pas lieu de les arrêter, de les priver de liberté. Argent ou pas argent.

  • Posté par Sa De, vendredi 3 février 2023, 9:17

    Ils sont vachement sensible les jeunes d'aujourd'hui, c'est directement des séquelles post traumatique, dépression,... . Si cela m'aurai arrivé quand j'etais, sa m'aurai fait ch... Mais surtout une histoire a raconter dans les soirées entre pote.

  • Posté par Joute Dodo, samedi 4 février 2023, 16:50

    Je ne suis pas jeune, j'aurais porté plainte pour moins que ça! Priver quelqu'un de liberté de cette manière, c'est criminel. Il y a clairement des ripoux dans cette police-là aussi. Il est important de porter plainte et c'est très bien que ces 2 jeunes aient porté plainte.

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